Rappel :
Justice pour Julien : http://geopolis.over-blog.net/article-4752658.html
Vous avez dit racisme ? : http://geopolis.over-blog.net/article-4757622.html
Votre héros est un malade mental : http://geopolis.over-blog.net/article-4771175.html
Manipulation ?
Je ne veux pas jouer les petits Zola et faire mon "J'accuse", mais tout de même : trop de questions restent sans réponse et l'absence de réponse souvent en dit long... Alors allons-y :
1. La débauche ridicule d'encadrement policier qui entoure désormais chaque petit match du PSG ne parvient pas à faire oublier l'absence des forces de l'ordre en nombre adéquat lors du match à risques qu'était la rencontre PSG - Hapoël. Pourquoi le préfet de police, Pierre Mutz, a-t-il refusé de prendre les mesures qui s'imposent d'ordinaire lors de ce genre de rencontre ? Et le préfet ne faisant qu'exécuter les ordres, pourquoi le Ministère de l'Intérieur a-t-il sciemment réduit la sécurité au lieu de l'augmenter ?
2. Pourquoi les "hooligans" du Hapoël n'ont-ils pas été soumis aux mêmes fouilles que ceux du PSG, ce qui est une des causes du mécontentement de ces derniers ? Pourquoi n'a-t-on pas saisi leurs fumigènes ? Qui avait donc intérêt à jeter de l'huile sur le feu ?
3. Pourquoi, après la fin du match, a-t-on retenu dans le stade les "hooligans" du Hapoël, alors qu'on faisait sortir les simples spectateurs des autres tribunes, familles de juifs français comprises, au risque de les exposer aux violences des "hooligans" du PSG ? Que voulait-on qu'il arrive exactement ?
Je rappelle ici que le principe de ce prétendu hooliganisme, chez les supporters français en tous cas, est de se retrouver après les matchs pour se fritter avec les supporters de l'équipe adverse qui partagent le même état d'esprit. On remarquera d'ailleurs que malgré le mouvement de colère de ces supporters du PSG qu'on dit si violents, il ne semble pas y avoir eu de blessés à dénombrer parmi les spectateurs, n'était l'irruption du nommé Granomort.
4. Pourquoi la presse unanime a-t-elle mis en avant "le scandale des insultes racistes" comme si rien de plus grave ne s'était passé ? Ceci donne la désagréable impression que toute cette campagne médiatique était préparée d'avance et les incidents attendus, voire souhaités, quitte à prendre des familles juives en otages de cette politique tortueuse en refusant d'assurer leur sécurité. Ce qui, en revanche, n'était pas prévu, c'est qu'un policier fou se précipite contre des supporters du PSG, tire et tue. Pourquoi sinon aurait-on vilipendé la victime comme on l'a fait si ce n'est pour justifier un meurtre qui n'allait pas dans le sens voulu ? Et je pèse mes mots.
5. Pourquoi les blessés n'ont-ils pas été secourus ? La police a préféré protéger les vitrines d'un MacDo plutôt que de porter assistance à un mourant à quelques mètres de là... Je sais que vous vous inquiétez tous du sort des vitres du MacDo : elles ont été remplacées dans les jours qui ont suivi, merci pour elles ! Et pourquoi la police a-t-elle fait usage de gaz lacrymogène pour chasser les jeunes gens et jeunes filles qui tentaient de sauver Julien ? Et les pompiers à proximité qui mettent 15 mn pour faire 300 mètres ? Fallait-il donc le laisser mourir ? La non-assistance à personne en danger, vous connaissez ? Les témoignages sont accablants.
- Drame du PSG : La rapidité des secours en question par Philippe Broussard
- vendredi 24 novembre 2006, mis à jour à 19:59
- LEXPRESS.fr a recueilli le témoignage de deux jeunes gens présents dans l’attente des pompiers auprès de Julien Quemener, un jeune supporter du PSG victime jeudi soir du tir d'un policier après la défaite de son équipe au parc des Princes.
- Combien de temps les pompiers ont-ils mis pour venir secourir Julien Quemener, le jeune supporter parisien mort d’une balle dans le coeur jeudi soir à la Porte de Saint-Cloud ? C’est désormais l’une des questions posées dans cette enquête. Selon les calculs de LEXPRESS.fr, ce délai s’élève à une quinzaine minutes.
- Nous disposons en effet de deux témoignages inédits de jeunes supporters parisiens, Matthieu (26 ans) et Vincent (24 ans), arrivés très vite au chevet de la victime, qui était alors allongée devant l’entrée d’un entrepôt de la RATP, à une trentaine de mètres du Mac Donald’s où s’était réfugié le policier. Nous avons nous-mêmes constaté la présence de Matthieu et Vincent, jeudi soir, auprès du blessé, et leurs efforts pour le maintenir en vie.
- C’est Matthieu qui, dès 22 h 54 - l’heure d’appel figure dans la mémoire de son téléphone portable - passe un appel au "112", le numéro d’urgence des pompiers. Selon lui, la personne de permanence ne paraissait pas encore informée de ce qui se passait du côté de la Porte de Saint-Cloud. La conversation va durer 3 minutes et 20 secondes. "Le pompier que j’ai eu au téléphone m’a d’abord demandé des précisions sur les circonstances du drame, puis il m’a dit qu’ils allaient envoyer une équipe", confie Matthieu.
- Celui-ci raconte avoir ensuite passé son portable à une "jeune fille blonde", présente sur les lieux, qui paraissait avoir des notions de secourisme. "Le pompier lui donnait des conseils à distance, raconte-t-il. Je ne la connaissais pas, mais elle a fait tout son possible. Elle était agenouillée et appuyait sur le thorax de la victime, à l’endroit où la balle avait pénétré. Dans le même temps, un homme que je ne connaissais pas non plus, âgé d’environ 35 ans, lui donnait des petites claques pour le maintenir éveillé. Nous ne voulions pas qu’il ferme les yeux, mais nous sentions qu’il était en train de partir".
- Au bout de 3 minutes et 20 secondes, la ligne téléphonique est brusquement interrompue. A 22 h 57, puis à 22 h59, Matthieu tente, vainement, de rappeler le "112". Il tombe sur un message d’accueil. "C’était interminable, j’étais complètement perdu", se souvient Vincent. "Nous ne savions pas quoi faire, confirme Matthieu. Des jeunes sont allés chercher des petites bouteilles et nous avons essayé de verser un peu d’eau dans la bouche du blessé pour éviter qu’il se déshydrate."
- Afin de préparer l’arrivée des pompiers, les CRS commencent à disperser les personnes présentes auprès de la victime, dont Matthieu et Vincent. Ils utilisent notamment des gaz lacrymogènes, ce qui ajoute à la confusion.
- Les premiers secours arrivent peu avant 23h10. Au total, une quinzaine de minutes se sont écoulées depuis l’appel de Matthieu. S’agit-il ou non d’un délai normal en pareil cas? Les pompiers de Paris, sollicités par LEXPRESS.fr, invoquent le secret de l’instruction pour s’abstenir de tout commentaire.
- Matthieu, lui, ne parvient pas à oublier ces minutes d’attente et se plaint du traitement médiatique de l’affaire: "Personne ne parle de ce qui s’est passé pendant que la jeune fille essayait de le maintenir en vie, qu’un autre supporter et moi-même lui mettions de l’eau sur le visage, de ces supporters qui formaient un 'cordon de sécurité' pour lui laisser de l’air, ni de ceux partis chercher des bouteilles d’eau ou voir les agents de police, qui n’ont d’ailleurs pas bougé. Il y a eu un mouvement de solidarité autour de ce jeune homme! Alors, tout le monde a oublié le racisme et ce qui allait autour ce soir-là. Pour nous qui étions avec lui, ce qui se passait dans le McDo était à cent lieux. On entendait plus les chants, les cris, on voulait juste faire de notre mieux. Et que les pompiers arrivent."
Contre la violence ?
Il faut replacer cette affaire dans son contexte. Nous sommes à quatre mois des élections présidentielles. Les crimes et délits sont en augmentation constante en France tant en nombre qu'en gravité, malgré les consignes données à la police pour ne pas enregistrer certaines plaintes (au mieux une main-courante - j'en sais quelquechose !) et les statistiques faussées, comme récemment dans le Nord. Tous les jours, des bus et des voitures particulières brûlent. Sans parler du sort des femmes dans les banlieues, du trafic de drogue et d'armes, etc. Alors quand on vient me parler de la violence des hooligans...
Au vu des questions sans réponse, on peut donc se demander si l'affaire médiatique n'avait pas été montée de toutes pièces pour détourner l'attention des insuffisances criantes de la politique sociale et de sécurité des gouvernants. Détourner l'attention sur les méchants supporters du PSG, derniers bouc-émissaires en date, alors que quelques mois plus tôt nous étions tous sommés de "supporter" les Bleus ! On a oublié un peu vite que le dernier fils du Ministre de l'Intéreur s'affichait alors parmi les supporters déclarés du PSG... - un futur hooligan ? - mais en tribune présidentielle bien sûr.
Il y a quelquechose de malsain dans les interdictions de stade qui frappent maintenant les supporters à tours de bras. Des jeunes gens se voient exclus d'un loisir somme toute assez anodin sans avoir commis aucun crime. Qu'attend-on pour interdire de bus les incendiaires ? Pour interdire de banlieue les revendeurs de drogue ? Pour interdire du territoire national les repris de justice ?
Les médias se sont curieusement focalisés sur la tribune Boulogne, celle de la victime pourtant, quitte à faire passer pour images de "hooligans" du PSG les photos de supporters madrilènes, voire de supporters... du Hapoël ! Ils n'ont pas jugé utile de porter un même regard scrutateur sur les autres tribunes, celle des visiteurs notamment, ou même sur la tribune de luxe, dite présidentielle, où des propos de même nature que ceux qui valent exclusion aux supporters du KOB sont pourtant rapportés. Et puisque l'on en est à prendre des mesures contre ceux qui crient des injures et tiennent des propos racistes pendant les matchs de football, je demande qu'on sévisse aussi contre les "pétasses" - parce que, oui, c'étaient des jeunes filles - qui gueulaient "A mort l'arbitre" et "A mort les Brésiliens" pendant le match France-Brésil de la dernière coupe du monde retransmis sur grand écran dans un café d'un quartier "branché" du centre de Paris. J'y étais. Je suis prête à témoigner.
Quant au projet d'augmenter encore le tarif des entrées et des abonnements aux tribunes du Parc des Princes, il entraînera de fait l'exclusion de stade des revenus modestes...
Mais c'est qu'il faut maintenant par tous les moyens faire oublier que le mort était innocent. Le scandale du lynchage médiatique qui a suivi la mort de Julien serait trop grand si le public en avait pleine conscience. Je garde en mémoire les propos de ma marchande de journaux, une gentille dame pourtant. Comme je lui disais mon étonnement devant les réactions de la presse à la mort de ce jeune homme, "Ah, mais c'est bien fait ! Les supporters, c'est des racistes !", me fit-elle, rejoignant ainsi la déclaration assez abjecte de Joaquin Masanet, secrétaire général du syndicat UNSA-police déjà cité : "Je déplore qu’il y ait eu un mort, mais c’est quand même des racistes". Je ne savais pas que la peine de mort était rétablie en France. Ravie de l'apprendre !
Un dernier témoignage :
- Julien Quemener, lui, a quitté le Parc des Princes dès la fin de la rencontre, en compagnie d'Alexandre, son meilleur ami, qui nous raconte comment les faits se sont enchaînés : " Nous nous dirigeons ensemble vers la place de la Porte de Saint-Cloud. Julien veut reprendre sa voiture, qui est garée de l'autre côté de la Porte de Saint-Cloud, car il a un rendez-vous dans Paris. Moi, je veux rejoindre la station de métro de la Porte de Saint-Cloud car je dois rentrer chez moi, dans l'Essonne, en transports en commun. Je suis séparé de Julien à l'extrémité du boulevard Murat, suite à une charge des CRS, situés à proximité de la brasserie des Trois Obus. Nous réussissons à nous retrouver ensuite au bord du boulevard périphérique. Je n'ai plus du tout envie de prendre le métro dans ces conditions et nous décidons alors de rejoindre tous les deux la voiture de Julien. Nous repartons donc ensuite dans la gueule du loup pour traverser la place. Ça chauffe vraiment. Nous sommes sur la route, au milieu de la place, entre le boulevard Murat et l'avenue de Versailles. Nous n'avons pas encore atteint le McDonald's quand je vois une ou deux grenades lacrymogènes lancées par les CRS exploser près de nous. Ça me pique les yeux et, du coup, je fonce vers les arrêts de bus, à l'autre bout de la place. À partir de cet instant, je n'ai plus jamais revu Julien vivant... " Alexandre ne sait donc rien de ce que son ami Julien va faire dans les deux ou trois minutes qui vont suivre. Lorsqu'on retrouve la trace de Julien, il est mort.
Donc, si l'on en croit la version officielle : en 2 mn, Julien renonce à son rendez-vous en ville, se transforme en violent hooligan-fasciste-raciste-antisémite, et se met tout de go à agresser des juifs et à insulter des noirs... (et à crier au milieu des gaz lacrymogènes : Votez Front National !). Très crédible, vous ne trouvez pas ?!
Mais alors que l'information mensongère "Julien, sale raciste, bien fait pour lui" a bénéficié d'une très large couverture médiatique, l'information qui se confirme "Granomort, malade mental affabulateur et dangereux" n'aura pas une diffusion équivalente. De sorte que, même si la vérité peu à peu se fait jour, la plupart des gens n'auront eu vent que de la première version. Sans compter que la justice refuse de juger. Et c'est ainsi que l'on crache sur les tombes...
L'état de la France
Aussi anecdotique qu'elle puisse paraître, l'affaire en dit beaucoup sur l'état de la France ; la collusion des politiques et des médias, ici manifeste ; la déliquescence morale de la justice qui libère si facilement de dangereux criminels (Bodein, Gateau), décide de ne pas poursuivre un meurtrier (Granomort), mais par une étrange inversion de l'échelle des peines, sévira volontiers contre tout propos suspect de phobie envers telle ou telle "communauté" (Houellebecq et compagnie), sans parler des innocents que l'on jette en prison (Outreau), des peines disproportionnées (Lajoie) et des juges au-dessus des lois (Zamour, Renard) ; le recrutement des unités de police hâtivement créées ces derniers temps, comme cette police des transports à laquelle appartient Granomort, où des critères raciaux semblent prévaloir sur la compétence et la probité ; ou encore les manipulations de l'opinion.
Etonnant aussi ce retour soudain de la notion de légitime défense qui semblait avoir disparu, sinon du code pénal, du moins de l'esprit des juges. N'a-t-on pas vu souvent des policiers inculpés pour meurtre dans des cas où la légitime défense était pourtant autrement plus flagrante qu'elle ne l'est ici ? Tout récemment un commerçant agressé à son domicile par trois cambrioleurs qui menaçaient sa femme de viol est parvenu à retourner l'arme d'un de ses agresseurs et a tiré (et tué) l'un d'eux. Légitime défense ? Point du tout, a jugé le juge d'instruction : l'homme a été incarcéré ...avant d'être remis en liberté sur pressions politiques. Il reste cependant inculpé. Alors pourquoi Granomort n'est-il inculpé de rien ?
- Art. 122-5 du Code Pénal : "N’est pas pénalement responsable la personne qui, devant une atteinte injustifiée envers elle-même ou autrui, accomplit, dans le même temps, un acte commandé par la nécessité de la légitime défense d’elle-même ou d’autrui, sauf s’il y a disproportion entre les moyens de défense employés et la gravité de l’atteinte."
- Art. 122-7 : "N’est pas pénalement responsable la personne qui, face à un danger actuel ou imminent qui menace elle-même, autrui ou un bien, accomplit un acte nécessaire à la sauvegarde de la personne ou du bien, sauf s’il y a disproportion entre les moyens employés et la gravité de la menace."
Mais le cas Granomort n'est pas isolé. On peut le rapprocher de plusieurs autres affaires mettant en scène des mythomanes en mal de reconnaissance. Elles se sont multipliées ces derniers temps et on comprend d'ailleurs très bien pourquoi quand on voit que c'est précisément à ces affaires que les médias ont donné le plus large écho, ce qui ne peut que susciter de nouvelles vocations... Rappelons-nous :
- L'affaire Nouchet, le 16 janvier 2004 : Sébastien Nouchet accusait des homophobes d'avoir essayé de le brûler vif. Ses accusations se sont révélées depuis sans fondement. Il s'était très probablement mutilé lui-même.
- L'affaire du RER D, le 9 juillet 2004 : Marie-Léonie Leblanc disait avoir été victime d'une agression à caractère antisémite dans le RER, bien que n'étant pas juive. Il s'avéra peu après qu'elle s'était elle-même dessiné au marqueur des croix gammées sur le ventre.
- L'affaire Redeker, le 19 septembre 2006 : Au lendemain de la publication d'une tribune dans Le Figaro, l'auteur de celle-ci, Robert Redeker, professeur de lycée, affirme être sous le coup d'une fatwa islamiste... qui semble n'avoir jamais été prononcée.
- L'affaire d'Espirat, le 26 septembre 2006 : La maison de François Philippe part en fumée. Il accuse le racisme des habitants du village. Un mois plus tard, il a reconnu être lui-même l'auteur, entre autres choses, des inscriptions racistes sur son mur et de l'incendie de sa propre maison, cf. http://club-acacia.over-blog.com/article-4755420.html.
Vidéos en hommage à Julien Quemener :
www.dailymotion.com/DAFRIZ/video/xrj4b_julien-01
www.youtube.com/watch?v=O-xDu6O0Ruo