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  • : Géopolis
  • : Géopolis est consacré à la géopolitique et à la géostratégie : comprendre la politique internationale et en prévoir les évolutions, les conflits présents et à venir, tel est le propos, rien moins !
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Géopolis

Par ces temps troublés, l'actualité géopolitique inquiète et déconcerte. Les clefs nous manquent souvent pour en appréhender les facteurs d'évolution décisifs. Et en cette matière, les médias communs informent à peu près aussi mal qu'ils sont mal informés. On nous parle beaucoup de "mondialisation", mais la compréhension des désordres mondiaux n'en paraît pas tellement meilleure et les désordres eux-mêmes persistent, redoublent même... Bien sûr, Géopolis n'a pas la prétention de tout savoir et de tout expliquer. Nous tenterons simplement ici avec ceux qui voudront bien nous rejoindre de contribuer à la réflexion, d'éclairer certaines questions d'actualité en apportant des informations passées inaperçues ou des témoignages de première main, et aussi de prendre un peu de distance pour ne pas trop nous laisser impressionner par l'impact immédiat des événements. A qui s'adresse Géopolis ? A nous tous, simples citoyens, parce qu'en nos pays réputés démocratiques, nous sommes à l'origine de choix cruciaux : par le vote, c'est nous qui portons au pouvoir des hommes dont les décisions (ou les indécisions) feront le monde de demain, les guerres, la vie et la mort des pays et des peuples... C'est bien sérieux tout ça ! - Oui, le sujet est sérieux, mais les manières de l'aborder peuvent ne pas l'être toujours. Il sera donc aussi question de traités d'art militaire, de la formation des chefs d'Etat, de romans d'espionnage ou de cinéma...

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2 décembre 2006 6 02 /12 /décembre /2006 14:11
JUSTICE POUR JULIEN Justice pour Julien  (suite)

Pour revenir aux faits et au contexte (et petit excursus sur les supporters... de Tel Aviv)

Le jeudi 23 novembre au stade du Parc des Princes dans le XVIe arrondissement de Paris, dans le cadre de la Coupe de l'UEFA (Union européenne de football), un match opposait l'équipe locale, le PSG, à une équipe israëlienne, le Hapoël Tel Aviv. Compte-tenu de l'écho particulier des guerres du Proche-Orient sur les jeunes gens d'origine maghrébine, nombreux parmi les supporters du PSG, notamment dans la tribune "Auteuil", et compte-tenu aussi du soutien que des mouvements violents comme la LDJ et le Bétar étaient susceptibles de manifester en faveur de l'équipe adverse, les Renseignements généraux avaient classé le match à haut risque et alerté la préfecture de Paris afin que les moyens policiers déployés fussent suffisants pour éviter les incidents. Cependant, pour une raison qui reste à ce jour inexpliquée, le préfet Pierre Mutz n'accorda aucune considération à cet avis qui était de simple bon sens. Sa décision sera lourde de conséquences : au lieu des quelque 2.000 policiers d'ordinaire mobilisés pour un match à risque, ce ne sont que 600 policiers qui seront présents ce soir-là (pour près de 22.000 spectateurs). Au lieu d'un large périmètre sous surveillance (qui aurait englobé la place de la Porte de Saint-Cloud...), un périmètre étroit aux abords immédiats du stade.

Il y avait pourtant de sérieuses raisons de renforcer la sécurité autour d'un match comme celui-là, car les supporters du Hapoël Tel Aviv, dont nos médias n'ont pas du tout parlé, ne sont pas réputés des anges. Et en matière de racisme les supporters israëliens ne sont pas en reste. En voici quelques témoignages :
  • Echelle du racisme : Les supporters de Hapoel Tel-Aviv et de Sakhnine en tête de liste
    L'évaluation de l'échelle du racisme et de violence [un nouvel indicateur mis en place dans le football israëlien pour tenter d'endiguer le phénomène] des trois premières semaines du tournoi de football a placé les supporters des équipes Hapoel Tel-Aviv et l'Union des Fils de Sakhnine en tête de liste avec 12 points négatifs pour chacune de ces deux équipes. Viennent en troisième position les supporters de Beitar Jérusalem, de Maccabi Tel-Aviv et de Beer-Sheva avec 10 points négatifs pour chaque équipe. [...]

    Violence physique et racisme
    Les observateurs du Fonds ont signalé que la violence verbale pratiquée contre les arbitres et les joueurs était plus importante que d'habitude. C'est ainsi que les supporters de Hapoel Tel-Aviv ont insulté l'entraîneur Gili Landau et les membres du staff administratif de l'équipe à la suite de leur défaite face à Ashdod. Certains supporters ont même essayé d'agresser par des jets d'objets les membres du staff administratif.

    A Kiryat-Eliezer, les supporters de l'Union des Fils de Sakhnine ont commis des actes de hooliganisme au cours du match qui opposait leur équipe à celle de Maccabi Tel-Aviv, agressant les policiers et les agents de sécurité. Certains d'entre eux ont jeté des verres et des bouteilles sur l'arbitre Alon Yafet et sur les arbitres de touche. Le leader des supporters de cette équipe a demandé plusieurs fois à ces derniers d'arrêter la violence et de garder un esprit sportif.

    Les supporters de Beitar Jérusalem ont harcelé les policiers au cours du match qui opposait leur équipe à Maccabi Petah Tikva. Nombre de supporters de Maccabi Tel-Aviv ont scandé " Mort aux Arabes " au cours du match face à l'Union des Fils de Sakhnine. Enfin les supporters de Hapoel Beer-Sheva ont reçu une note humiliante parce qu'ils ont réservé des huées au joueur de centre de l'équipe de Haïfa, Mzoua Ensoumba, de nationalité congolaise."
    (www.aad-online.org/2004/Fresnchsite/Frenchlinks/11-10fr/1.htm)
  • Par Jerrold Kessel et Pierre Klochendler (6 décembre 2004) :
     
    [...] Lors du même match face à Bnei Yehuda, à chaque fois que les joueurs de Bnei Sakhnin [club arabe israélien] attaquaient, les huées s'orchestraient. Outre les cris sarcastiques à caractère politique, mais qui restent licites, comme " Souha est veuve, Souha est veuve ", ou encore " Celui qui ne bondit pas est un martyr ", le cri sordide " Mort aux Arabes " a retenti à plusieurs reprises. Jimmy Rifat Turk, jadis figure de proue du foot israélien, estime que l'usage fréquent de ces slogans méprisables en a assuré la " légitimité ".

    Mais des slogans comme " Mort aux Arabes ", quel que soit le contexte dans lequel ils sont proférés, ne doivent-ils pas être considérés comme du racisme ? Il s'agit là d'une question qui n'a pas été proprement traitée lors de l'importante conférence co-organisée il y a dix jours par le Nouveau fonds israélien et le British Council, à l'hôtel Dan Acadia Hotel à Herzliya, sous le titre " Débarrassons le football du racisme et de l'incitation ".

    La victime n'a pas été invitée

    Ont été invités à cette conférence des hauts responsables de la Fédération Britannique de Football, laquelle a lancé ces dix dernières années une campagne réussie contre le racisme dans les stades de football en Grande-Bretagne. Parmi les invités figuraient également des sociologues de l'université de Brighton qui mènent, avec l'aide du British Council, une campagne pour promouvoir, à travers le football, l'esprit de fraternité entre enfants arabes et juifs de la Galilée. Des efforts nobles. Reste que les responsables du foot, les juristes et les responsables politiques et sécuritaires israéliens ayant participé à cette conférence, ont seulement reconnu des inconduites sans s'attaquer au vrai problème.

    Le vrai problème c'est le racisme qui se manifeste à travers la pratique de ce sport, et le degré avec lequel ce racisme s'inspire d'une situation politique complexe et d'un conflit national embrasé.

    Il faut souligner que le club Sakhnin n'est pas immunisé contre le racisme. Certains de ses supporters, tout comme les supporters des autres clubs du pays, n'hésitent pas à offenser les joueurs noirs des autres équipes en imitant le cri du singe, entre autres cris humiliants. Mais au plus haut niveau de la haine raciale, il se trouve que l'équipe Sakhnin est le paratonnerre qui s'attire tous les coups et les humiliations dirigés contre les joueurs et les supporters arabes. Curieusement, les victimes n'ont pas participé à la conférence.

    " Je ne suis qu'un footballeur "

    Mais les principaux accusés n'y avaient pas participé non plus, même pas au niveau de l'équipe qui aurait pu les représenter : le Betar Jérusalem. Aucun membre de cette équipe jérusalémite ne s'était donné la peine d'assister à cette conférence, à part l'éminent footballeur Lior Asulin. La saison dernière, celui-ci jouait pour Sakhnin qu'il a conduit à la Coupe en mai. Quand il intégré le Betar Jérusalem en été, certains supporters fanatiques ont demandé qu'il passe par des " rituels de purification " pour se faire pardonner son péché d'avoir joué pour une équipe arabe. Lors de cette conférence, Auslin n'a pu que " reconnaître que de telles choses existaient ". " Je laissais passer, en fin de compte je ne suis qu'un footballeur ", avait-il souligné.

    Le vrai hymne

    Une nouvelle loi, récemment approuvée par le gouvernement permettra de traduire en justice les supporters accusés d'incitation. Ce qui nous manque toujours, c'est un effort collectif pour faire face aux conséquences destructrices du slogan " Mort aux Arabes ". " En attendant, ce slogan restera le plus chanté dans les stades de foot ", regrette Achraf Abou Ghia, un ingénieur vivant à Sakhnin, et supporteur fidèle du club de son village."
    (www.walla.co.il)
  • Une échelle pour mesurer le racisme et l'incitation à la haine

    Le programme d'étude du phénomène de la violence et du racisme, géré par le Nouveau Fonds d'Israël, a été lancé lors de la saison 2003-2004 des championnats de football. Des observateurs bénévoles du Fonds préparent des rapports sur les incidents violents ou racistes dans les stades, en se basant sur des critères clairement déterminés. Le Fonds publie ensuite une échelle hebdomadaire mesurant la violence et le racisme.

    L'équipe de Betar Jérusalem est venue en tête pour la saison 2003-2004, avec 21,24 points sur l'échelle du racisme et de la violence. Elle est suivie de peu par Maccabi Tel-Aviv, qui a marqué 19,62 points. En troisième place, vient l'équipe d'Hapoel Tel-Aviv avec 15,3 points. [...]

    Les principaux événements condamnables de la saison 2003-2004 :

    - Sixième semaine : Les supporters de Betar Jérusalem ont scandé des slogans et des chants incitant à la haine raciale, tout au long du match de leur équipe avec Ekhwan al-Nasra. Par exemple : " Nous allons brûler al-Nasra et en jouir ", " Je jure au nom de Dieu qu'il ne restera plus d'Arabes ", " Le juif est un esprit, l'Arabe un fils de pute ", Ekhwan al-Nasra sont des terrroristes, et je déteste tous les Arabes ", " Mort aux Arabes "… Si un joueur d'Ekhwan al-Nasra faisait une chute, les supporters de Betar Jérusalem hurlaient en chœur : " terroriste, terroriste, terroriste ". Ils ont injurié Oren Nassim et Alon Mezrahi, les joueurs juifs d'Ekhwan al-Nasra, leur lançant : " Terroristes, vous êtes devenus musulmans ". A la fin du match, les supporters de Betar Jérusalem se sont rassemblés à l'extérieur du stade et ont continué à lancer des jurons, mais d'importantes mesures de sécurité ont évité toute violence physique.

    Les supporters de Maccabi Tel-Aviv ont injurié les joueurs arabes d'Abnaa Sakhnein, en les appelant " martyrs " et " terroristes ". Ils ont scandé " Mort aux Arabes ". Ils ont également injurié Lenor Assouline, le joueur juif d'Abnaa Sakhnein, le qualifiant d' " anti-juif ". Ils ont par ailleurs injurié le joueur éthiopien de leur propre équipe, Baruch Dago, le traitant de " noir " et criant " Rentre en Ethiopie ".

    Neuvième semaine : Le supporters d'Hapoel Tel-Aviv ont scandé des insultes contre les supporters de Maccabi Tel-Aviv, comme " Néo-nazis ", " Pourvu que Maccabi connaisse la catastrophe ", " Que les joueurs du Maccabi soient brûlés vifs ", " Que les supporters du Maccabi meurent aujourd'hui même ", etc. Après le match, l'administration, l'entraîneur et les joueurs du Maccabi ont été sauvagement agressés, aussi bien verbalement que physiquement.

    Quatorzième semaine : Les supporters de Betar Jérusalem ont hué, tout au long du match, les joueurs noirs d'Hapoel Tel-Aviv.

    Vingt-deuxième semaine : Les supporters de Betar Jérusalem ont scandé des mots d'ordre racistes contre les supporters et les joueurs d'Abnaa Sakhnein, comme " Mort aux Arabes ", " Je hais les Arabes, je hais les cousins ", " Je hais l'islam ", " Hezbollah ", " Pourvu que votre village brûle", " Arabes à vendre ". Ils ont également insulté le prophète de l'islam Mahomet.

    Vingt-quatrième semaine : Lors d'une cérémonie précédant un match, les supporters de Maccabi Tel-Aviv ont hué le joueur Adham Shebeita, scandant : " Que son visage soit brûlé ! " et " A genoux, Adham Shebaita ! ".

    Trentième semaine : Les supporters de Beni Yehuda ont scandé tout au long du match : " Mort aux Arabes " et " Salim Tameh, saboteur ! "
    (www.aad-online.org/2004/Fresnchsite/Frenchlinks/aad4/34/2.htm)
  • Racisme licite (26 September 2006, par Ehud Loten)

    Il a été question cette semaine de l’annulation de la visite du talentueux attaquant congolais Mohammed Chita, au club du Betar Jérusalem. Cette annulation soudaine a suscité l’étonnement parce que le joueur se trouvait bien à Jérusalem et il ne manquait plus que l’annulation des négociations entre le Betar et son club belge Standard Liège.

    Tous ceux qui ont suivi la " signature " de Chita avec le Betar ont pu remarquer sans difficulté le racisme des supporters de cette équipe. Car pour le plus grand malheur de Chita, son prénom est Mohammed, ce qui a déchaîné la colère des auteurs de commentaires parmi les supporters du Betar, étant donné le lien entre le joueur et la religion musulmane. Et ce qui a été dit sur son grand talent n’a pas convaincu la plupart d’entre eux.
    Mais si nous nous étions habitués (malheureusement) au racisme honteux des supporters du Betar, cet incident a dépassé les bornes. Car le racisme ici avait l’aval de l’administration du Betar qui se pique toujours d’être un club sérieux et organisé – comme en Europe.

    Comment en suis-je arrivé à ces conclusions ? Sur tous les sites électroniques et dans tous les articles de presse, une main cachée est soucieuse d’indiquer que " bien que son nom soit Mohammed, c’est un joueur chrétien ". Et la question (qui est pourtant, je l’admets, moins importante que ce qu’a dit Materazzi à Zidane) est : qui est celui qui s’est ingénié à affirmer à chaque fois aux journalistes qu’il s’agissait d’un joueur chrétien ?

    Et la réponse est : l’administration du Betar, naturellement. Je pense que celle-ci a eu peur des réactions des supporters en colère et qu’elle a été soucieuse de faire publier de temps à autre cette information mensongère sur la religion du joueur à l’occasion de toutes les mentions de sa signature du contrat. C’est vraiment une administration dont on peut être fiers. Et je suis étonné également de voir la naïveté des journalistes bernés qui ont cru que quelqu’un s’appelant Mohammed pouvait être chrétien.

    Le mensonge de l’administration du Betar s’est révélé aux yeux de tous. Car le joueur est musulman et il ressort de ce qui a été publié par la suite que Chita ne rejoindra pas le Betar, suivant en cela les conseils de son chargé d’affaires, de crainte d’avoir à affronter le racisme des supporters de l’équipe. Et il me reste à me demander ce que pensaient les responsables du Betar lorsqu’ils ont menti ouvertement sur la religion du joueur. Allait-il confirmer leur mensonge en allant prier à l’église tous les dimanches ? Et en faisant le signe de croix après chaque but marqué ?
    (www.nrg.co.il)
  • Racism in Israeli Football (6 April 2005, by Avraham Oz)

    Following some of my updates, some friends send me messages reminding me the worrying phenomena of growing anti-semitism in today's world. It is worrying indeed, even beyond the erroneous identification made between anti-Israeli policies, or even anti-Zionism, and anti-Semitism. Imagine a crowd somewhere in a European football stadium, shouting anti-semitic slogans, waving flags of hatred, and cursing a Jewish player, or an Israeli team. Imagine the waves of protest, from Jewish circles over the world and official protest from Israel.

    Well, in my country, in my town, last night, such scenes of hatred were seen big time: scenes which would not have put to shame the most radical assemblies of Neo-Nazis and other racist groups. Except that the targeted group was not Jewish, but Arab. The fans of Israeli football club Betar Jerusalem are known for their lively conduct during games and around them. Scenes of violence frequently occur when they have grievances against the score of their team every day of the year. Now imagine what happens when a league game against one of the two Arab clubs – Sakhnin and Nazareth – in the Israeli Premier League take place.

    Last week the national team had two important games here in Israel against two of its international rivals at group 4 of the world cup 2006 qualifying games: Ireland and France. Both teams were considered to have advantage over the Israeli team, and the two draws were considered a fair achievement for the Israeli team. The goal which brought the Israeli team the draw against Ireland was scored by Arab Sakhnin player Abbas Suan; against France, the other Israeli Arab player in the national team, Walid Badir, headed a late equaliser to grab a point just seven minutes from time and got Israel the coveted draw.

    Last night, in Tel Aviv, in the same stadium where those two international games last week took place, at the scheduled league meeting between Betar Jerusalem and Suan's club, Sakhnin, Suan was supposed to be received by everyone as the star of the national team. The organizers, from the hosting Betar club, wasted no effort in trying to impose a sporting nature on the charged clash, with the announcer congratulating, "in the name of the tens of thousands of Betar supporters," Israeli international Abbas Suan for his equalizer against Ireland slightly more than a week ago. "Welcome him," enthused the announcer, but the applause was drowned out by a huge chorus of boos from the Betar stands. Suan may be a national team star; but in Jerusalem, he is just another Arab soccer player. The score this season between the two clubs, both currently struggling at the bottom of the league, is in favour of the Arab team. It's bad enough for a Jewish club to beat the most patriotic team that represents the eternal capital of the state; but for an Arab club to do so twice in a single season is just too much. At least 400 among the 5000 Betar supporters were shouting: "Let the town of Sakhnin be burnt down," "We hate all Arabs," and worse; to the cameras of the various Israeli TV channels, Betar fans shouted: "we'd rather lose 0:10 to Ireland rather than have an Arab score a goal in our name! He doesn't represent us!"

    Some apologetics were sounded in talk shows this morning. We are asked to understand football hooliganism is a known phenomena. 400, said one Betar supporter on TV this morning, are less than 10 percent. I am not sure such arguments would have satisfied Jewish protests against anti-semitic riots elsewhere. Yet just as we are asked to regard anti-semitism as a unique form of racism, so we should pay attention to growing Israeli xenophobia and particularly to Arab-hatred against the Jewish population. It becomes a growing phenomenon not to be underestimated. Violence grows among youth; people are stabbed to death during daily raws over a parking space or the behaviour of neighbour's dogs. Yesterday a teenager who came to Israel from France two years ago was hospitalized after being battered by her classmates, boys and girls, following a raw over a cellphone. She told TV interviewer she was considering going back to France: "there is prominent anti-semitism growing there," she said, "But at least I wasn't battered like this."

    The sport portfolio in the Israeli government is placed in the hands of famous Mini-Stress of Education and Culture Limor Livnat, who has recently ordered the "legacy of [assassinated Israeli Minister of Tourism] Rehav'am Zeevi," who founded his radical nationalistic party on a platform of "transfer" (in plain terms "ethnic cleansing") of the Arab population of Israel, to be part of the official school curriculum. Stand-up comedians on stage and TV in Israel are still ridiculing her enthusiastic jump -to the point of harassment – all over Israeli sportsmen who gained medals for Israel in the recent Athens Olympic games. What, would you think, did she have to say about last night's riots against Arabs? You have guessed right. Nothing. She, like all her other fellow Ministers, suddenly lost their voice. Small wonder: they must save it for crying their protest against the next anti-semitic incident somewhere in the world...
    (http://cosmos.ucc.ie/cs1064/jabowen/IPSC/articles/article0016376.txt)
  • Le football rongé par le racisme en Israel (22 janvier 2004)

    En scandant " Mort aux Arabes ", des centaines de jeunes supporters de foot Juifs foncèrent dans une rue poussiéreuse à l’écart, pour intercepter un bus transportant des fans du club arabe qui venait juste de battre les leurs lors d’un match disputé. Les supporters les conspuèrent même après le départ du bus. Juste avant, un supporter arabe venait d’être frappé d’une pierre à la tête, le front ensanglanté.

    Bienvenue au football professionnel en Israël, où racisme et violence font partie du sport le plus populaire du pays.
    Avant le match de lundi, l’équipe d’accueil, Bnei Yehuda du quartier ouvrier Hatikya de Tel Aviv, s’était vu attribuer une plaque comme équipe la plus tolérante et la plus fair-play par le New Israel Fund, qui a suivi le comportement des supporters de foot à l’aide d’une nouvelle échelle du racisme. " Aujourd’hui, ils ont reçu un prix, et puis ça arrive parce qu’ils ont perdu un match ", dit Nur Ghentos, capitaine de l’équipe arabe victorieuse, Bnei Sakhnin, en regardant les infirmiers bander la tête du jeune touché d’une pierre. " On dirait que tant que vous gagnez, vous êtes tolérant, mais voici le résultat quand vous perdez. C’est l’histoire du foot en Israël ".

    Avant cette saison, les supporters de Bnei Yehuda avaient la réputation d’être chahuteurs et racistes. L’équipe avait été en tête de 1ere division d’Israël jusqu’à lundi – et pour certains supporters Juifs, perdre devant une équipe arabe, c’est l’insulte suprême. Immédiatement après le match, les supporters se retinrent, applaudissant même brièvement l’équipe adverse. Les membres du New Israel Fund ont noté que les problèmes commencèrent, comme souvent, hors du stade. Le hooliganisme israélien n’a pas atteint les sommets européens, mais c’est une partie intégrante de la culture du jeu ici, une chose que les organisations de la société civile et les responsables des équipes essaient de changer.

    Depuis la dernière saison, l’indice du racisme du New Israel Fund a donné une note hebdomadaire aux supporters de chaque équipe. Des volontaires se tiennent comme enquêteurs dans les foules et notent le nombre de chants, de slogans et d’incidents racistes qu’ils observent. Les résultats, de l’équipe la plus à la moins tolérante, sont publiés chaque semaine dans les médias et ont fait du bruit parmi les supporters du football.

    Dans l’ensemble, les incidents racistes ont baissé dans les matchs cette saison, mais la violence Israélo-Palestinienne exacerbe la violence au foot, dit Yair Galily, un sociologue du sport qui dirige les études des mass médias et du sport au Zinman College de l’Institut Wingate d’Israël.
    Le football " est un reflet très intéressant et authentique de la société. Nous avons une société violente par rapport à d’autres endroits au monde, et nous pouvons le voir dans la violence au foot ", dit Galily. " C’est légitimisé quand ça vient dans le cadre du football, comme si ç’était bien de sortir ça sous forme d’une catharsis ".

    Lior Asulin, un joueur juif, a marqué le but de la victoire pour l’équipe arabe, Bnei Sakhnin. Il a été acclamé et hissé sur les épaules de ses coéquipiers tandis que les supporters criaient leur joie. Le racisme dans le football israélien vient surtout des supporters Juifs, qui s’imaginent qu’ils peuvent crier des slogans comme " Mort aux Arabes " ou " Allez en Palestine " sans craindre de conséquences, d’après les experts. On ne peut pas en dire autant de leurs homologues Arabes. Les Juifs qui jouent dans les équipes arabes disent qu’ils se sentent à l’aise dans leurs équipes.
    Les supporters Arabes " nous respectent beaucoup, il n’y a pas de racisme. Ils nous traitent bien et nous apprécions chaque moment ", disait Asulin, souriant, tandis qu’un flot continu de supporters venait lui donner une tape dans le dos après le match.

    A la fin des années 70, les premiers joueurs Arabes ont été inclus dans des équipes juives de première division. Cette année, pour la première fois, deux équipes arabes, Bnei Sakhnin et Maccabi Ahi Nazareth, ont été assez bonnes pour jouer en première division. Signe de la possibilité pour le foot de devenir un symbole de coexistence, les fans de l’équipe de Nazareth applaudirent quand Chaim Revivo, la star du foot israélien, apparut sur le terrain, pour jouer avec l’équipe juive d’Ashdod. En échange, les fans d’Ashdod applaudirent les supporters de Nazareth. L’an dernier, une équipe de la ville arabe de Kafr Kana fut invitée à jouer un match en Jordanie, mais les Jordaniens lui dirent qu’elle devait venir sans ses joueurs Juifs. La direction de Kafr Kana refusa d’aller sans ses joueurs Juifs.

    Les sponsors peuvent aussi éviter les équipes réputées pour leur racisme. La compagnie de téléphone Cellcom a abandonné son soutien à Beitar Jerusalem, qui a les supporters les plus racistes du pays. On sait que ses supporters ont scandé " Mort aux Arabes " pendant des matchs entiers, et l’équipe est la seule en première division à n’avoir jamais pris de joueur arabe. Les responsables du club ont nié tout lien entre la décision de Cellcom et le comportement des supporters.

    On a su que lors des matchs de Beitar Jerusalem, des feuilles ont été distribuées avec des paroles racistes mises sur un air populaire. La chanson visait un des meilleurs joueurs arabes d’Israël, Salim Toameh, qui joue pour Hapoel Tel Aviv. On entend maintenant couramment la chanson contre les joueurs arabes lors des matchs joués dans le pays, que Toameh y joue ou non.

    D’après l’indice du New Israel Fund, les supporteurs de Beitar Jerusalem se classent parmi les plus racistes. Le porte-parole de Beitar Jerusalem, Lior Mai, a parlé de l’indice, en disant qu’il incitait les supporters à gagner la première place – même la première place comme racistes.

    Le racisme au foot ne se limite pas à la scène arabo-juive. Les joueurs noirs – Juifs Ethiopiens et joueurs étrangers d’Afrique – ont été raillés de cris comme " Sale noir " ou " Retourne à ta jungle ". Baruch Dago, un joueur Juif Ethiopien du Maccabi Tel Aviv, envisagerait de quitter l’équipe parce qu’il est trop abattu par insultes racistes que lui lancent les supporters de sa propre équipe.

    Le sentiment anti-noir est particulièrement répandu dans le football européen, et des campagnes de sensibilisation essaient de le combattre. Des épithètes antisémites sont parfois lancées sur des joueurs d’équipes britanniques ou hollandaises considérées comme " équipes juives " parce qu’elles appartiennent à des juifs ou bien qu’elles ont été traditionnellement soutenues par des supporters Juifs.

    Dans les rues délabrées du quartier Hatikya, Bnei Yahuda est roi. Un jeune supporter, Ben Ezra, 17 ans, reprenant son souffle d’avoir couru après le bus de Bnei Sakhnin, tenta de minimiser le racisme de ses amis. " Dans le quartier Hatikva, il n’y a qu’une chose dont on est fiers : Bnei Yehuda. Ca n’a rien de personnel entre Juifs et Arabes ". Mais son ami Lior Mizrani, aussi 17 ans, dit que les insultes racistes sont une partie de la tension générale. " On dit ces choses là par haine ", dit-il. " Ca vient de toutes les attaques terroristes et ça finit ici, sur le terrain de foot ".
    (http://www.kickitout.org/index.php?id=9&StoryID=2188, www.toulouse-palestine.org/doc/bulletin/040215.html#14)
Toujours est-il que ce soir-là, alors que les supporters du PSG étaient fouillés à l'entrée du Parc des Princes, ceux du Hapoël Tel Aviv ne l'étaient pas... Alors, au témoignage d'un spectateur : "Au coup d'envoi, les fans de l'Hapoël placés en tribune visiteur, n'ayant pas subi de fouilles, se déchaînent. Une vingtaine de fumigènes sont allumés et lancés sur les stewards et CRS présents sur la pelouse. L'un des fumigènes est balancé sur la tribune Auteuil. Avant même que le PSG encaisse le premier but, les échauffourrés commencent.  Les stewards débordés doivent se positionner entre la tribune Auteuil et la  tribune visiteur..." (http://sefairefoot.canalblog.com) - ces fumigènes qui valent à n'importe quel supporter du PSG d'être placé en garde à vue, interdit de stade et condamné au pénal... Car "l'introduction de fumigènes dans une enceinte sportive" ou leur utilisation est un délit passible de 15 000 euros d’amende et de 3 ans d’emprisonnement.

  • "[...] j'étais au Parc hier et il est évident que, dès le début, il y avait quelque chose qui clochait. Nous avons pu passer devant la tribune visiteurs sans aucune fouille, sans montrer aucun billet ou carte. Louche, un peu comme contre Derry d'ailleurs. Mais si les Irlandais et les Parisiens faisaient amis-amis, là ce n'était pas vraiment le cas. Autre différence, les "sympathisants" de l'Hapoel étaient très très nombreux, 10.000 sans doute.

    Si l'on met de côté la folie furieuse du carré visiteurs, les latérales du Parc étaient remplies de supporters de l'Hapoel, sortant des drapeaux israéliens...Le KOB répondait en sortant leurs traditionnels Marseillaise et drapeaux français...On se serait cru en octobre 93 lors de ce fameux France-Israël... Etonnant d'ailleurs de noter la similitude entre les 2 naufrages tricolores...

    Tout ça pour dire que les supps israéliens étaient déchâinés et prenaient le Parc pour terrain conquis (beaucoup plus que les Marseillais quand ils montent à Paris...ou à Saint-Denis)... Sans expliquer ce qui allait suivre, tout cela nourrissait le malaise ambiant..."

Un autre témoignage nous restitue l'ambiance du match dans les tribunes :
  • "Etant présent en Auteuil Rouge puis Bleu [deux zones différentes de la tribune "Auteuil"] durant le match, je tiens à livrer un compte-rendu de l'atmosphere particulièrement haineuse qui régnait lors de ce match. Déjà avant le match, on m'avait prévenu qu'il y aurait de nombreux juifs de la capitale qui viendraient pour supporter une équipe israélienne. En arrivant aux abords du parc, puis en entrant dans le stade, je fus vraiment surpris de leur nombre. Je ne m'attendais pas qu'ils soient nombreux à ce point .
    Très rapidement, à Auteuil, le "match des supporters" vire dans le conflit au Proche-Orient. Je m'explique : drapeaux libanais et palestiniens de sortie d'un coté, drapeaux israéliens de l'autre, les insultes fusent des 2 cotés... Déjà on ressent dans l'atmosphere que ce sera pas un match comme les autres...
    Le PSG est "dans un grand soir" et se prend 2 buts d'entrée. Quasiment la moitiée du parc (presidentielle + tribune Paris) se lève et exulte : on se croirait a l'extérieur. Les juifs ont une grande gueule et, croyez-moi, ils savent s'en servir !!! A CE MOMENT LA JE SENS QUE ÇA VA MAL SE FINIR car le fait de se faire torcher au parc par une équipe de merde comme l'Hapoel Tel Aviv + voir tous les juifs nous chambrer cela fait un cocktail détonnant...
    Le psg revient au score dans une ambiance chaotique !! Tout le monde sur l'égalisation veut aller sur la grille qui nous sépare du secteur visiteur, mais la ligne de stadiers parvient à grand peine à nous stopper.
    Le Psg se prend encore un but et là explosion encore de LA MOITIE OU PRESQUE DU PARC.
    Peu avant la mi-temps je monte en bleu rejoindre un pote qui est dans le secteur LF. Durant la pause les insultes ne s'arrêtent pas. Quelques KSD se rapprochent du parcage pour une mini charge rapidement bloquée par une marée de stadiers. Les juifs nous insultent avec des slogans anti-France, anti-musulmans, anti-parisiens nous répliquons avec des slogans anti-sionistes et anti-sémites (tout ça pour bien faire comprendre que le racisme n'était pas que du coté parisien jeudi soir).
    Le PSG s'incline HONTEUSEMENT 4 buts à deux dans un stade maintenant en délire et un silence de mort coté parisien. Les juifs chantent "Paris on t'encule" "et ils sont où les parisiens" [cette dernière formule est bien sûr à double entente et dans le contexte c'est clairement un appel à la bagarre], mais déjà je sens que beaucoup n'attendent que le coup de sifflet final pour aller voir de plus près si ils ont une si grande gueule dehors.
    FIN du match. Les baches ont été rangées depuis un moment. Tout le monde sort rapidement. A ce moment là je reconnais que j'avais trop la haine et je ne voulais que une seule chose c'était casser du juif (mais je précise que même si la phrase semble choquante et raciste je l'assume pleinement mais je sais pas comment expliquer que si ça aurait été des lensois, des bordelais ou des martiens, j'aurais eu la même réaction). Maintenant je réalise combien c'est très con cette haine.
    La haine d'avoir des joueurs de merde.
    La haine de savoir que on va encore passer pour des clowns en france et en europe
    La haine des mauvais résultats qui s enchaînent depuis des années.
    La haine de voir NOTRE STADE EN GRANDE PARTI ACQUIS A L'HAPOEL TEL AVIV" [...]
    [j'ai un peu modifié l'orthographe, trop "Education nationale" à mon goût...]
    (www.pariscasuals.com/html/accueil.php)
A suivre...
Votre héros est un malade mental
L'affaire Granomort : un simple fait-divers ?


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