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  • : Géopolis
  • : Géopolis est consacré à la géopolitique et à la géostratégie : comprendre la politique internationale et en prévoir les évolutions, les conflits présents et à venir, tel est le propos, rien moins !
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Géopolis

Par ces temps troublés, l'actualité géopolitique inquiète et déconcerte. Les clefs nous manquent souvent pour en appréhender les facteurs d'évolution décisifs. Et en cette matière, les médias communs informent à peu près aussi mal qu'ils sont mal informés. On nous parle beaucoup de "mondialisation", mais la compréhension des désordres mondiaux n'en paraît pas tellement meilleure et les désordres eux-mêmes persistent, redoublent même... Bien sûr, Géopolis n'a pas la prétention de tout savoir et de tout expliquer. Nous tenterons simplement ici avec ceux qui voudront bien nous rejoindre de contribuer à la réflexion, d'éclairer certaines questions d'actualité en apportant des informations passées inaperçues ou des témoignages de première main, et aussi de prendre un peu de distance pour ne pas trop nous laisser impressionner par l'impact immédiat des événements. A qui s'adresse Géopolis ? A nous tous, simples citoyens, parce qu'en nos pays réputés démocratiques, nous sommes à l'origine de choix cruciaux : par le vote, c'est nous qui portons au pouvoir des hommes dont les décisions (ou les indécisions) feront le monde de demain, les guerres, la vie et la mort des pays et des peuples... C'est bien sérieux tout ça ! - Oui, le sujet est sérieux, mais les manières de l'aborder peuvent ne pas l'être toujours. Il sera donc aussi question de traités d'art militaire, de la formation des chefs d'Etat, de romans d'espionnage ou de cinéma...

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14 novembre 2013 4 14 /11 /novembre /2013 11:05

Où l'on apprend que la Bretagne compte non pas 4 départements comme la région Bretagne actuelle (Côtes d'Armor, Finistère, Ille-et-Vilaine et Morbihan), non pas 5 départements dans la configuration de la Bretagne historique (les mêmes avec Loire-Atlantique), mais 23 départements. D'après Le Cigaro, en effet, les préfets commencent à trouver la nouvelle "écotaxe" un petit peu problématique (www.lefigaro.fr) :

"La fronde contre la taxe poids lourds s'étend à au moins 23 départements selon eux. Ils proposent de démonter ces fameux portiques routiers avant qu'ils ne soient tous détruits par le mouvement des Bonnets rouges."

En somme une TGB (Très Grande Bretagne). Lillois et Charentais, vous voici Bretons maintenant !

Rappelons que ce joyeux bordel est encore un cadeau de l'Union européenne, produit direct des deux directives suivantes :

  • Directive 2004/52/CE du Parlement européen et du Conseil du 29 avril 2004 dite "Interopérabilité"
  • Directive 2006/38/CE du 17 mai 2006 du parlement et du Conseil  modifiant la directive 1999/62/CE relative à la taxation des poids lourds pour l'utilisation de certaines infrastructures dite "Eurovignette"

On notera au passage le changement de nom : Eurovignette est devenue Ecotaxe, histoire de faire oublier à qui nous la devons et de faire passer la chose pour "écologique" aux yeux des naïfs.

Le tout - assorti d'une Décision de la Commission 2009/750/CE relative à la définition du service européen de télépéage et à ses aspects techniques, - a été transposé en droit français en 2011 (Sarkozy regnante) :

  • Décret n° 2011-812 du 5 juillet 2011 relatif à la mise sur le marché, au retrait ou à l'interdiction des constituants d'interopérabilité du service européen de télépéage
  • Décret n° 2011-813 du 5 juillet 2011 relatif aux conditions d'enregistrement en France des sociétés prestataires du service européen de télépéage
  • Arrêté du 2 novembre 2011 relatif aux demandes d'inscription sur le registre des prestataires du service européen de télépéage

Enfin, un Arrêté du 29 juin 2012 relatif au marquage CE des constituants d'interopérabilité du service européen de télépéage, est venu compléter le dispositif.

Et comment, vous n'êtes pas contents ?!!! Bretons que vous êtes !

Voir aussi :  Ecomouv, les nouveaux gabellous

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27 octobre 2013 7 27 /10 /octobre /2013 21:18

En juin 1985, à l'époque où le socialiste Laurent Fabius était premier ministre (il est aujourd'hui notre brillant ministre des Affaires syriennes), le gouvernement français a signé l'accord de Schengen sur la libre circulation des ressortissants du futur "espace Schengen", du nom d'une commune du Luxembourg. En juin 1990, alors que le socialiste Michel Rocard était premier ministre, a été ratifiée la convention de Schengen qui promulgue la libre circulation des étrangers extra-européens dans les pays de l'Union européenne, convention qui fut mise en œuvre à partir de 1995. Enfin en 2004 une directive européenne assurait la même chose aux citoyens européens.

Or, la Bulgarie et la Roumanie, pays qui comptent une forte population de tziganes autrement dit Roms, ont signé les accords de Schengen en 2007. La ratification de leur adhésion par le Conseil européen a été ajournée sous la pression du gouvernement des Pays-Bas, mais elle pourra intervenir dès le 1er janvier 2014.

Autrement dit, on expulse des Roms à grands frais et à grand renfort d'images médiatiques pour passer pour un dur (n'est-ce pas M. Valls, ministre de l'Intérieur socialiste), et dans deux mois... ils reviennent ! Le plus légalement du monde. Et inexpulsables dès lors que le Conseil européen aura signé leur entrée dans l'espace Schengen.

"Il faut dire la vérité aux Français, disait Manuel Valls fin septembre, les Roms ont vocation à revenir en Roumanie ou en Bulgarie." C'est ça, prends-nous pour des imbéciles !

Géniaux nos hommes politiques, vous ne trouvez pas ?!

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25 juin 2013 2 25 /06 /juin /2013 22:21

Petit rappel sur l'histoire de notre chère Commission européenne, où il est question de son premier président, le délicieux Walter Hallstein, inventeur de l'Europe sans frontières... en 1938.

Et toujours le gouffre financier :

85 milliards d'euros à trouver pour l'Irlande d'ici 3 ans. Déjà 207 milliards pour la Grèce depuis 2010. Etc. Trouvés où ? Passés où ? Mystère. Mais les résultats économiques sont invariablement piteux.

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12 octobre 2012 5 12 /10 /octobre /2012 21:47

...Non, c'est une blague !

Mais peut-être pas tellement plus que le prix Nobel de la Paix qui vient effectivement d'être accordé à l'Union européenne, après l'avoir été en 2009 à M. Barack Obama, président des Etats-Unis d'Amérique, un pays très pacifique comme on sait. Il est vrai que si l'on fait abstraction des guerres (de Yougoslavie, 1991-1995, du Kosovo, 1998-1999, de Macédoine, 2001), l'Europe occidentale est en paix. Enfin, en paix, sauf avec l'Afghanistan, l'Irak ou la Libye, et sauf à Marseille, bien sûr ! Il est vrai aussi que le Prix Nobel est d'abord celui de la dynamite extra Nobel qui fit la fortune du brave Alfred.

L'amusant de la chose est que ce prix est décerné par un comité nommé par le parlement de Norvège, un pays... qui n'est pas membre de l'UE, et s'en porte fort bien ! Voyons par exemple le taux de chômage : 

Norvège (hors UE) 3 % stable

France UE 10 % en augmentation

Grèce et Espagne UE 25 % en augmentation

Reste que les 8 millions de couronnes suédoises tombent à point pour les membres de la Commission, qui en avaient bien besoin pour arrondir leurs fins de mois. Les voilà à l'abri de la chute de l'euro. Ça nous fait chaud au cœur.

herman-van-rompuy

Herman Van Rompuy, président du Conseil européen

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11 septembre 2012 2 11 /09 /septembre /2012 11:36

Depuis deux mois, grande mobilisation médiatique internationale en faveur d'un groupe d'agit prop russe nommé "Emeute des chattes" (à comprendre au sens argotique) dont trois représentantes ont été condamnées le 17 août 2012 pour leurs derniers agissements. Je lis encore dans un journal gratuit du 4 septembre que "La France s'engage pour les Pussy Riot". Les chanteuses "ont écopé de deux ans de camp... pour avoir demandé à la Sainte Vierge de 'chasser Poutine' du pouvoir lors d'un concert dans une cathédrale de Moscou". Qu'en termes choisis ces choses-là sont dites !

Un concert dans une église, bah voyons ! Cela s'appelle plutôt profanation d'un lieu de culte et dans la plupart des pays, démocratiques ou pas, c'est puni de bien plus que 2 ans de prison. Mais les réactions en Europe de l'Ouest sont assez caractéristiques de l'anti-cléricalisme latent qui considère toujours comme anodines les atteintes au sacré pourvu qu'il soit chrétien. Alors transposons. Si une église n'est plus sacrée pour vous, qu'est-ce qui l'est ? Certains bravaches répondront peut-être: rien, dans le genre "Ni Dieu, ni maître". Mais je n'en crois pas un traître mot ! Il suffit de voir quand les autorités réagissent, en général pour tout ce qui touche aux lieux de pouvoir. Imaginez une séance d'agit prop un peu trash au Sénat... Il suffit de voir surtout ce pour quoi on s'indigne aujourd'hui. Là est le nouveau sacré. Prenons un exemple : "Des éleves du Lycée Jean Jaures de Montreuil (93) profanent par leurs comportements et leur propos le lieu de mémoire du Camp de concentration Birkenau Auschwitz lors d’un voyage organisé le 24 novembre [2004]". Le comportement des lycéens inapproprié au lieu sacré est ainsi qualifié : "En ricanant, en tenant des propos antisémites, en se photographiant avec des positions et des gestes obcènes, en tournant en dérision ce site chargé de l’histoire pesante de l’inhumanité antijuive, nous considérons que ces élèves, choisis pour représenter leur Lycée et le Departement, ont profané ce lieu de mémoire hautement symbolique...". Je souligne le mot et, de fait, dans un lieu sacré, certaines paroles, certaines attitudes sont perçue comme sacrilèges et profanatoires (sacer en latin implique le tabou), portant atteinte à la sacralité du lieu qui doit inspirer le respect, et appelant par conséquent les sanctions les plus sévères. Dans l'affaire des lycéens sacrilèges, les sanctions disciplinaires furent d'ailleurs jugées par certains insuffisantes : "Nous demandons au Procureur de la République d’engager des poursuites pénales à l’encontre de ces mineurs et leurs parents civilement responsables"... 

Même lorsque la profanation ne s'accompagne pas de dégradations matérielles, même lorsqu'elle reste dans l'ordre du symbolique, elle appelle donc condamnation. Seulement voilà, ce qui est sacré pour les uns ne l'est plus pour les autres dans nos sociétés relativistes. Cependant, et comme chacun est maître chez soi et tributaire des lois du pays, peut-on vraiment reprocher aux autorités russes de sévir ? Car si les paroles et les positions obscènes des donzelles en la cathédrale du Christ Sauveur de Moscou n'émeuvent pas à Paris ou New York, elles sont bel et bien sacrilèges aux yeux de beaucoup de croyants. Et comme dirait le "méchant" Poutine : allez donc faire ça dans une mosquée du Caucase, pour voir !

Les provocations anarcho-punk des groupes Pussy et Vaïna ("La Guerre") sont un petit jeu avec le pouvoir. Elles n'ont vraiment d'écho que parce qu'elles choquent les bonnes mœurs, comme l'orgie organisée par Vaïna au Musée Timiryazev à Moscou, avec la participation active de l'une des Pussy aujourd'hui condamnées, ou la séance de masturbation dans un supermarché avec des poulets congelés, ce qui relève à tout le moins du trouble à l'ordre public et de l'exhibitionisme. Le but de la provocation est précisément de susciter une réaction des autorités. Mais en quoi est-ce politique ? Guère plus que les slogans de "hooligans" lors d'un match de foot. Et quel serait le message ? Que Poutine est méchant ? Ce n'est pas vraiment nouveau et ça lui fait une belle jambe ! Tout cela participe du confusionnisme ambiant : la presse donne plus de retentissement aux "performances" de provocateurs qu'à l'action et au discours politique sensé. Je n'ai rien contre l'agit prop. C'est parfois un outil politique efficace, mais encore faut-il avoir les idées claires. A cet égard, Occupy Wall Street mériterait bien plus d'attention médiatique et de sympathie internationale...

Quant à la musique des Pussy Riot, puisqu'il paraît qu'il s'agit d'un groupe de rock, personne à vrai dire n'en a rien à battre. Elle ne vaut même pas "Rebel Girl" du groupe de punk féministe américain des années 1990 Bikini Kill, qui serait leur modèle.

Voir aussi : www.sfaqonline.com/2012/08/14/viona-pussy-riot-and-the-russian-winter/

et : http://leplus.nouvelobs.com/contribution/616209-pussy-riot-le-syndrome-dommageable-d-une-indignation-selective.html

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8 mai 2012 2 08 /05 /mai /2012 15:39

Décidément, cela manquait de publicité ici ! Après les scooters Peugeot (Géopolis contre-attaque : A bas les scooters Peugeot !), l'eau de B'eau Pal ( Publicité : L'eau de Bhopal ), et les pesticides ( Publicité : Kill Bees ! ), Géopolis vous recommande l'Or Grec.

L'Or Grec ? Misère, vous écriez-vous ! Eh bien, non, pas du tout. Les Grecs, malgré toutes les vilénies qu'en a dit le violeur-du-FMI-qui-devrait-être-en-prison ( DSK, les USA, la Grèce et les impôts ! ), les Grecs disais-je, ont de l'or. Pas de l'Or noir, mais du rouge. Par quelle opération alchimique, me direz-vous ? Si j'avais la recette... Mais il ne s'agit pas encore de changer du plomb en or. L'Or Grec est tout ce qu'il y a de plus naturel. J'ai nommé Crocus sativus L., une petite fleur violette d'allure sympathique et modeste...

fleur-de-safran-krocus.jpg

...qui donne l'épice la plus chère du monde : le safran. Et celui récolté en Macédoine grecque, dans les environs du village de Krokos Kozanis, est le meilleur au monde.

fleur_de_safran.jpg

Depuis quelques années, la marque Krokus Kozanis en propose de rafraîchissantes tisanes, disponibles dans les bonnes épiceries : www.safran-biologique.com. Outre qu'il est riche en caroténoïdes et vitamines B et A, le safran est un excellent digestif, régulateur des règles, antidépresseur et anticancéreux. Alors, n'hésitez pas. Soutenons la Grèce, achetons l'or grec.

crocus-photo1.jpg

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22 avril 2012 7 22 /04 /avril /2012 17:14

Dans un article du New York Times, édition du 15 avril 2012, l'économiste américain Paul Krugman, diplômé du MIT et professeur à l'Université de Princeton, s'interroge sur l'apparente détermination des dirigeants européens à entraîner l'ensemble de l'Europe dans un suicide économique (http://www.nytimes.com). Extrait.

*

"Considérons l'état des choses en Espagne, qui est maintenant à l'épicentre de la crise. Que l'on emploie ou pas le mot de récession, l'Espagne est en pleine dépression, avec un taux de chômage à 23,6 % de la population active, comparable à celui de l'Amérique au plus fort de la Grande Dépression, et un taux de chômage des jeunes à 50 %. Cela ne peut pas durer - et la prise de conscience que cela ne peut pas durer est ce qui fait grimper le coût de l'emprunt espagnol toujours plus haut.

Comment l'Espagne en est arrivée là n'a peut-être plus grand intérêt, mais il faut bien reconnaître que l'histoire espagnole ne s'accorde en rien avec les fables morales si populaires parmi les dirigeants européens, et tout particulièrement les dirigeants allemands. L'Espagne n'était pas un pays prodigue : à la veille de la crise, il était peu endetté et avait un budget en excédent. Malheureusment, il avait aussi une énorme bulle immobilière, une bulle en grande partie rendue possible par les prêts considérables consentis par les banques allemandes à leurs homologues espagnoles. Quand cette bulle a éclaté, l'économie espagnole a plongé. Les problèmes budgétaires de l'Espagne sont une conséquence de la dépression, et non sa cause.

Nonobstant, les instructions émanant de Berlin et Francfort sont, comme on peut deviner, toujours plus d'austérité budgétaire.

Pour le dire clairement : c'est de la folie. L'Europe a déjà plusieurs années d'expérience en matière de programmes d'austérité sévères, et les résultats sont exactement ceux que pourraient prédire des étudiants en histoire : de tels programmes enfoncent les économies déprimées encore plus profond dans la dépression.

Quelle est l'alternative ? Dans les années 1930 - une période que l'Europe contemporaine s'apprête à reproduire exactement - la condition essentielle du rétablissement de l'économie fut la sortie de l'étalon or. Le mouvement équivalent serait maintenant la sortie de l'euro et la restauration de monnaies nationales. On pourra dire que c'est inconcevable et ce serait en effet un événement énormément perturbateur, tant économiquement que politiquement. Mais continuer sur la même pente en imposant une austérité toujours plus dure aux pays qui souffrent déjà d'un chômage de Grande Dépression serait encore plus inconcevable.

Par conséquent, si les dirigeants européens veulent vraiment sauver l'euro, il faudrait qu'ils cherchent une autre solution. Et les contours de cette solution alternative sont en fait assez clairs. Le continent a besoin de politiques monétaires plus libres, autrement dit que la Banque centrale européenne accepte davantage d'inflation et le fasse savoir. Il a besoin de politiques budgétaires plus libres, en sorte que l'Allemagne compense l'austérité en Espagne et dans les autres nations affectées à la périphérie du continent, plutôt que de la renforcer. Même avec une telle politique, ces nations vont faire face à des années de vaches maigres. Mais au moins, elles auraient quelque espoir de rétablissement.

Ce à quoi nous assistons, tout au contraire, est l'inflexibilité la plus totale. En mars, les dirigeants européens ont signé un accord budgétaire qui revient à faire de l'austérité l'unique réponse à tous les problèmes budgétaires. Pendant ce temps, les dirigeants de la Banque centrale ne manquent aucune occasion de souligner la volonté de la banque d'augmenter ses taux au moindre soupçon d'inflation.

Dans ces conditions, difficile [pour les populations touchées] d'éviter le désespoir. Plutôt que d'admettre qu'ils se sont trompés, les dirigeants européens semblent déterminés à mener leur économie - et leurs sociétés - au bord du gouffre. Le monde entier en paiera le prix."

Paul Krugman, NYT, 15 avril 2012

*

P.S. Pas très convaincue par cette analyse de la sortie de l'étalon or. Et pourquoi pas la sortie de l'euro et le retour à l'or, tout simplement ?

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12 avril 2012 4 12 /04 /avril /2012 22:44

Il y a bien longtemps - 1860 - les troupes de Garibaldi envahissaient le Royaume des Deux-Siciles. S'ensuivit l'unification italienne au prix de dizaines de milliers d'exécutions sommaires, de massacres de civils et de déportations, mais aussi de la fermeture forcée des grandes industries locales et du transfert vers le Nord des réserves bancaires... Le Sud de l'Italie ne s'en est jamais relevé. Les partisans de la Ligue du Nord seraient bien inspirés de s'en souvenir, eux qui voudraient lacher le coûteux boulet que représente à leurs yeux le Mezzogiorno : les Napolitains ne leur avaient rien demandé !

La conquête violente, la politique anti-cléricale et la paupérisation n'allèrent pas sans révoltes et résistances. Dans le langage des vainqueurs, les résistants sont devenus "les brigands". Parmi eux beaucoup de femmes. Honneur aux brigands ! Honneur à la belle "brigantessa" Michelina de Cesare.

Michelina de Cesare

La terre est nôtre, n'y touchez pas !

Qui a peur du loup ne sait pas ce qui est : le vrai loup qui dévore nos enfants,

c'est le Piémontais que nous devons chasser !

Homme l'on naît, brigand on meurt.

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4 mars 2012 7 04 /03 /mars /2012 19:06

Tsar.jpg

Dimanche 5 mars 2012 : V.V. Poutine remporte au 1er tour les élections présidentielles de Russie avec environ 58% des voix.

Toujours mal vu des médias français, redoutable à sa manière, mais personnage intéressant. Il a toujours fait partie de mes préférés, ne serait-ce que parce que j'aime les types intelligents. Avec qui toute partie d'échecs est un défi (et face à un adversaire tel que lui, il vaut mieux être bien entraîné). Je dis adversaire parce qu'il agit dans l'intérêt de la Russie comme nous devrions agir dans le nôtre, mais nos intérêts sont souvent plus convergents qu'il n'y paraît. En attendant, son bilan comme premier ministre est favorable : croissance soutenue, reprise de la natalité, et réduction du déficit à un taux très raisonnable. Les indices économiques sont bons. Ce n'est pas le gouvernement français qui peut en dire autant.

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4 août 2011 4 04 /08 /août /2011 23:02

L'agence Europol ou Office européen de police, fondé en 1992, publie chaque année depuis 2001 un rapport sur l'état du terrorisme en Europe (The UE Terrorism Situation and Trend Report). Malgré le cas Breivik, la menace du terrorisme islamiste est loin d'être fictive. Si les attentats de cette mouvance sont restés limités, cela tient surtout à l'action efficace des services de police en amont. Mais l'Europe reste une des principales cibles des diatribes des djihadistes et le flux continu de l'immigration en provenance d'Afrique du Nord accroît le risque :

"The current and future flow of immigrants originating from North Africa could have an influence on the EU’s security situation. Individuals with terrorist aims could easily enter Europe amongst the large numbers of immigrants."

Mais le rapport dresse aussi le tableau des autres voies du terrorisme sur le sol européen. Les attaques comptabilisées en 2010, on fait relativement peu de morts, mais il est vrai qu'elles ne visaient pas nécessairement des personnes, contrairement à Breivik et aux Islamistes (avec le seul cas norvégien, le rapport 2011 s'annonce déjà beaucoup plus sanglant). Les mouvements terroristes actifs sont :

- les séparatistes (160 attaques, principalement en Espagne et en France), 

- l'extrême-gauche et les anarchistes (45 attaques, en Grèce notamment), les plus meurtriers,

- les islamistes (3 attaques au Danemark et en Suède). Les services de police ont par ailleurs arrêté 89 islamistes avant qu'ils ne commettent les attentats fomentés. 

Les extrèmes-centristes, les modérés, les "partis de gouvernement" et l'extrême-droite sont absents du tableau (0 attaque) : "No right-wing terrorist attacks occurred in the EU in 2010". Voilà de quoi faire pièce aux fantasmes journalistiques.

Il faut cependant émettre quelques réserves sur ces statistiques. Le rapport ne parle pas d'attentats mais d'"attaques", et regroupe dans cette catégorie aussi bien les attentats à la bombe que les assassinats par arme à feu. Il est parfois difficile de distinguer les actions terroristes des pratiques du grand banditisme. En outre, ce qu'on entend par "terrorisme" semble assez variable suivant les pays. Peut-on par exemple parler de terrorisme lorsqu'il n'y a pas d'actes terroristes, comme dans le cas de l'extrême-droite, mais simplement... des concerts de rock !?

De même, la qualification de terrorisme est-elle toujours bien fondée lorsqu'il s'agit de protection de l'environnement ? Le rapport intègre ainsi sous le nom de terrorisme l'opposition des riverains à la construction d'une centrale nucléaire ou les critiques faites à l'industrie pharmaceutique et aux compagnies pétrolières !

Bref, d'après Europol, je suis extrêmement terroriste !

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24 juillet 2011 7 24 /07 /juillet /2011 00:17

Que dire ? Quand il n'y a plus de mots, reste la musique. Comme la Marche funèbre du compositeur norvégien Edvard Grieg : 

 

L'explosion d'une bombe à Oslo d'abord, puis une fusillade sur la petite île privée d'Utøya dans le fjord de Tyr ce 22 juillet 2011, 76 morts... Un attentat, comme tout événement soudain, brutal et traumatique, sème la confusion. Chez ceux qui le vivent d'abord, chez les témoins comme chez tout ceux qui tentent de le décrire, les journalistes y compris. Impossible de tout savoir sur le champ. Qui ? Comment ? Et surtout : Pourquoi ? Mais s'il s'agit de l'acte d'un fou, la question est un peu vaine, ou plutôt la réponse n'aura qu'une apparence de logique. La logique propre du fou est absurde.

Que dire d'autre ? Pas grand chose, si ce n'est que les média ont une façon curieusement biaisée d'en rendre compte. Amalgames et généralisations hâtives. Le meurtrier, on peut d'ailleurs dire l'assassin vu que la préméditation ne fait guère de doute, est un Norvégien de 32 ans nommé Anders Behring Breivik, appréhendé depuis. Belle gueule. Rien à signaler jusque là. De cette banalité qui consterne bien plus que si on lui avait trouvé "la gueule de l'emploi".

Journaux, radios, et télévisions sans doute, nous présentent pourtant le crime comme celui de l'intolérance (en effet, tuer son prochain c'est rarement de l'amour !), mais aussi de "l'intégrisme religieux" et du nationalisme. Et là, j'ai quelque doute. L'intégrisme, c'est possible si on entend par là le fondamentalisme protestant. Les Norvégiens sont à près de 90% des protestants luthériens et c'est aussi le cas de cet individu. Leur intolérance religieuse est généralement tournée contre... l'Eglise catholique, dont ils pensent grand mal. Une autre forme d'intolérance religieuse est celle de certains anti-chrétiens contre les belles églises de bois norvégiennes, dont plusieurs ont été incendiées telle la Stavkirke de Fantoft à Bergen. Mais Breivik ne semble pas mêlé à ce genre de choses.

Nationaliste, alors ? Mais aussi radical serait-il, à quoi donc rimerait pour un Norvégien soucieux de son peuple de s'en prendre à de jeunes Norvégiens ? Pas très clair, tout ça. De fait, ses idées religieuses et politiques ont l'air plutôt confuses, comme le révèlent les 1.500 pages de son manifeste mis en ligne, qui indique aussi qu'il se droguait aux stéroïdes (extraits).

On y trouve force invocations à une organisation de Templiers, qui est un grand classique de l'ésotérisme maçonnique. Au reste, Breivik est membre d'une loge d'Oslo affiliée à l'Ordre norvégien des francs-maçons. Esotérisme et confusion mentale, cela va assez bien ensemble.

Anders-Behring-Breivik

Pour mémoire, rappelons que tout catholique qui s'affilierait à la Franc-Maçonnerie encourt ipso facto l'excommunication.

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4 juillet 2011 1 04 /07 /juillet /2011 21:02

La musique adoucit les mœurs... et fait les révolutions. L'exemple vient d'Italie, lors d'une représentation du Nabucco de Verdi sur un livret du poète Temistocle Solera (1842) que dirigeait le chef d'orchestre Riccardo Muti le 12 mars dernier à l'Opéra de Rome. [Je ne sais pas la source première du texte que voici, mais l'indiquerai bien volontiers si on me la retrouve]

*

Silvio Berlusconi renversé par Giuseppe Verdi

Le 12 mars dernier, Silvio Berlusconi a dû faire face à la réalité. L’Italie fêtait le 150ème anniversaire de sa création et à cette occasion fut donnée, à l’opéra de Rome, une représentation de l’opéra le plus symbolique de cette unification : Nabucco de Giuseppe Verdi, dirigé par Riccardo Muti. Nabucco de Verdi est une œuvre autant musicale que politique : elle évoque l'épisode de l'esclavage des juifs à Babylone, et le fameux chant « Va pensiero » est celui du chœur des esclaves opprimés. En Italie, ce chant est le symbole de la quête de liberté du peuple, qui dans les années 1840 - époque où l'opéra fut écrit - était opprimé par l'empire des Habsbourg, et qui se battit jusqu'à la création de l’Italie unifiée.

Avant la représentation, Gianni Alemanno, le maire de Rome, est monté sur scène pour prononcer un discours dénonçant les coupes dans le budget de la culture du gouvernement. Et ce, alors qu’Alemanno est un membre du parti au pouvoir et un ancien ministre de Berlusconi. Cette intervention politique, dans un moment culturel des plus symboliques pour l’Italie, allait produire un effet inattendu, d’autant plus que Silvio Berlusconi en personne assistait à la représentation… 

Repris par le Times, Riccardo Muti, le chef d'orchestre, raconte ce qui fut une véritable soirée de révolution : « Au tout début, il y a eu une grande ovation dans le public. Puis nous avons commencé l’opéra. Il se déroula très bien, mais lorsque nous en sommes arrivés au fameux chant « Va Pensiero », j’ai immédiatement senti que l’atmosphère devenait tendue dans le public. Il y a des choses que vous ne pouvez pas décrire, mais que vous sentez. Auparavant, c’est le silence du public qui régnait. Mais au moment où les gens ont réalisé que le « Va Pensiero » allait démarrer, le silence s’est rempli d’une véritable ferveur. On pouvait sentir la réaction viscérale du public à la lamentation des esclaves qui chantent : « Oh ma patrie, si belle et perdue ! ».

Alors que le Chœur arrivait à sa fin, dans le public certains s’écriaient déjà : « Bis ! » Le public commençait à crier « Vive l’Italie ! » et « Vive Verdi ! ». Des gens du poulailler commencèrent à jeter des papiers remplis de messages patriotiques – certains demandant « Muti, sénateur à vie ». Bien qu’il l’eut déjà fait une seule fois à La Scala de Milan en 1986, Muti hésita à accorder le « bis » pour le Va pensiero. Pour lui, un opéra doit aller du début à la fin. « Je ne voulais pas faire simplement jouer un bis. Il fallait qu’il y ait une intention particulière. », raconte-t-il.

Mais le public avait déjà réveillé son sentiment patriotique. Dans un geste théâtral, le chef d’orchestre s’est alors retourné sur son podium, faisant face à la fois au public et à M. Berlusconi, et voilà ce qui s'est produit :

Explication :

[Après que les appels pour un "bis" du "Va Pensiero" se soient tus, on entend dans le public : "Longue vie à l'Italie !"]

Le chef d'orchestre Riccardo Muti : Oui, je suis d'accord avec ça, "Longue vie à l'Italie" mais... [applaudissements]

Muti : Je n'ai plus 30 ans et j'ai vécu ma vie, mais en tant qu'Italien qui a beaucoup parcouru le monde, j'ai honte de ce qui se passe dans mon pays. Donc j'acquiesce à votre demande de bis pour le "Va Pensiero" à nouveau. Ce n'est pas seulement pour la joie patriotique que je ressens, mais parce que ce soir, alors que je dirigeais le Choeur qui chantait "O mon pays, beau et perdu", j'ai pensé que si nous continuons ainsi, nous allons tuer la culture sur laquelle l'histoire de l'Italie est bâtie. Auquel cas, nous, notre patrie, serait vraiment "belle et perdue". [Applaudissements à tout rompre, y compris des artistes sur scène]

Muti : Depuis que règne par ici un "climat italien", moi, Muti, je me suis tu depuis de trop longues années. Je voudrais maintenant... nous devrions donner du sens à ce chant ; comme nous sommes dans notre Maison, le théâtre de la capitale, et avec un Choeur qui a chanté magnifiquement, et qui est accompagné magnifiquement, si vous le voulez bien, je vous propose de vous joindre à nous pour chanter tous ensemble.

C’est alors qu’il invita le public à chanter avec le Chœur des esclaves. « J’ai vu des groupes de gens se lever. Tout l’opéra de Rome s’est levé. Et le Chœur s’est lui aussi levé. Ce fut un moment magique dans l’opéra ». « Ce soir-là fut non seulement une représentation du Nabucco, mais également une déclaration du théâtre de la capitale à l’attention des politiciens. »

*

Traduction du poème : 

Va, pensée, sur tes ailes dorées ;

Va, pose-toi sur les pentes, sur les collines,

Où embaument, tièdes et suaves,

Les douces brises du sol natal !

Salue les rives du Jourdain,

Les tours abattues de Sion ...

Oh ma patrie si belle et perdue !

Ô souvenir si cher et funeste !

Harpe d'or des devins fatidiques,

Pourquoi, muette, pends-tu au saule ?

Rallume les souvenirs dans le cœur,

Parle-nous du temps passé !

Ô semblable au destin de Salem

Joue le son d'une cruelle lamentation

O que le Seigneur t'inspire une harmonie

Qui nous donne le courage de supporter nos souffrances !

Et merci à D. pour cette information politique que j'avais manquée. 

Voir aussi :  Valery Guerguiev : Concert historique pour l'Ossétie

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14 mai 2011 6 14 /05 /mai /2011 11:48

Joyeux retour à la nature pour une jeune otarie à fourrure (et non un phoque comme dit dans le titre de Zoom.in Wallonie)
.
Profitons-en pour signaler la revue Perspectives libres, dont voici quelques mots de présentation :
.
"Le paysage éditorial français se divise entre chapelles jalouses qui se disputent les âmes désarmées à coup de chacun chez soi. Revue de droite, de gauche, libérale ou non, autant de ghettos mentaux qui ne peuvent rendre compte de l’incroyable vivacité de l’esprit français. Les seigneurs du ghetto veillent à ce que les croyants soient bien gardés, et les commissaires aux idées propres font respecter la dure ligne partisane. Un entre-soi confortable ponctué de quelques trublions comme autant d’alibis du pluralisme et de garantie de ventes : tout dialogue ouvert devenu suspect, de nouvelles infractions à la bienséance de l’esprit sont inventées au fur et à mesure que leur possibilité apparaît. Et gare aux contrevenants !
Ce que vous vivez n’existe pas : telle est la profession de foi d’une caste sourde autant à la vie de l’esprit qu’à celle du peuple. Un constructivisme délirant devenu guerre de l’information : voilà ce qu’il faut attendre d’une bonne partie de « l’élite » intellectuelle et médiatique. Mensonges et lynchages sont désormais les règles de survie d’une meute déstructurée, mais mystérieusement capable de reconnaître au premier coup d’œil qui peut parler, et qui doit se taire. Frapper tous au même endroit et au même moment au nom de la morale commune, avec, toujours, un alibi commode pour cacher des intérêts bien compris : voilà le mot d’ordre.
.
C’est en réaction à cette situation de moins en moins supportable que nous avons décidé d’interroger les sans voix, ces intellectuels et chercheurs que les médias traditionnels n’interrogent pas, ou peu, car on ne saurait les ranger dans les cases commodes de la pensée officielle, sclérosée et, volontairement, sclérosante. Notre critère de sélection est donc tout trouvé : les hommes et les femmes qui participeront à notre aventure seront choisis pour la liberté de leur pensée, dans toute la diversité que ce choix implique. [...]
.
Multidisciplinaires, sans enfermement partisan et indifférents au cloaque mental que devient progressivement le débat public, nous sommes et nous resterons Libres."
.
Dossier du premier numéro : Que reste-t-il de l'Europe ?

"La crise de l’Europe donne lieu à des commentaires contrastés – entre l’effondrement prédit par les euroréalistes, qui posent que toute construction hors-sol est vouée à disparaître, et l’emballement des euro-inconditionnels, pour qui la faillite de l’idée européenne n’est tout simplement pas pensable. Il faut dire que si les plans de sortie de crise, de remise à plat même, existent bel et bien, ils ne sont pas portés par des élites au pouvoir. Lesquelles, nouveaux médecins de Molière, savent mieux saigner que sauver leur patient.
.
Et pourtant les échéances arrivent à terme. La crise de l’Euro va remettre en cause l’équilibre communautaire. Les questions sociales et géostratégiques se feront de plus en plus présentes dans un contexte général de destruction des États. Plus profondément, les essentielles questions d’identité se sont effacées du débat..."
.
Au sommaire :
  • "Sur l’hypothèse d’une culture européenne", entretien avec Françoise Bonardel et Jean-François Mattéi
  • "Sortons de l’Europe", entretien avec Guillaume Bigot
  • "La destruction des nations d’Europe", entretien avec Pierre Hillard
  • "Le concept d’Europe", entretien avec Jean-François Susbielle (École militaire)
  • "Modèle social européen : le temps de toutes les déconstructions" par Philippe Arondel
  • "Triomphe des nationalistes flamands, une Europe en voie de désagrégation" par David Mascré, essayiste
  • "L’agonie de l’euro" par Jean-Luc Gréau, économiste
  • "L’Europe des fantasmes, « gouvernance » et « peuple européen »" par Véronique Hervouët, psychanalyste
  • "La conjonction de deux grands paradigmes économiques sur la protection des économies nationales : Keynes ET Allais" par Frédéric Poulon
  • "L’audace politique des commencements" par Philippe Arondel
  • "Religion, raison et ruse : formes du discours et milieu carcéral" par Lucas Degryse
  • "Quelle souveraineté pour quelle identité ?" par Francis Choisel
Le second numéro vient de paraître : Le renouveau russe, espoir ou péril ?

Directeur de rédaction : Pierre-Yves Rougeyron
Contact : Revue Libres : 11 rue de Javel 75015 Paris - revue.libres@gmail.com
Prix au numéro : 12 euros - Abonnement : 40 euros pour 4 numéros chèque à l’ordre de l’association des amis de la revue Libres
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14 mai 2011 6 14 /05 /mai /2011 01:49

Saine nature et air vivifiant. Les sureaux sont en fleur. Je n'ai pas vu de spectre du côté d'Elseneur, mais de vieux canons pointés sur le détroit d'Øresund, l'un des trois verrous de la Baltique.

Nouveau-0175.JPG

En face, la Suède. Pas de menace à l'horizon. Le brave Ogier peut dormir... Du moins pour l'instant*.

Ogier2.JPG

Le géant tutélaire assoupi dans les soubassements de la forteresse de Kronborg.

*Des câbles publiés par Wikileaks ont révélé que les USA escomptent l'indépendance de la province du Groënland pour s'y implanter... La guerre de l'Arctique est pour bientôt, cf. http://news.bbc.co.uk/2/hi/programmes/newsnight/9485183.stm

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22 avril 2011 5 22 /04 /avril /2011 22:58

"Une pierre tombe dans un verre rempli d'eau et l'eau déborde sur la nappe. Rien de plus...

Mais le verre mesure des centaines de mètres, la pierre est aussi grosse qu'une montagne et en dessous, sur la nappe, des milliers de pauvres bougres sans défense."

Dino Buzzati (in Corriere della sera, 1963)

Vajont en Vénétie, dans les montagnes des Dolomites, 9 octobre 1963, vers 23h, un tsunami créé par l'homme : 2.000 morts. Les villes et villages de Longarone, Pirago, Rivalto, Villanova, Faè, Castellavazzo, Erto, Casso... rasés. Un tsunami dans la montagne. En avez-vous entendu parler ?

Un petit film italien pour mémoire, "La digue du déshonneur" (La diga del disonore), diffusé en France en 2002 sous le titre "La folie des hommes", d'après le livre de la journaliste Tina Merlin : Sulla pelle viva : Come si costruisce una catastrofe ("A fleur de peau : comment se construit une catastrophe", 1983).

 

Fréjus-Malpasset dans le Var, 2 décembre 1959, vers 21h : même histoire. 530 morts. Même type de causes aussi : défaut de conception, nivellement à la dynamite sur le chantier autoroutier en amont, pluies abondantes (ça arrive !) et une faille au milieu des schistes où s'ancrait le barrage, qui a permis l'infiltration de l'eau. Et surtout, surtout, comme à Fukushima et ailleurs, l'orgueil technologique... Depuis, on peut dire qu'on sait construire des barrages - à peu près - sûrs. Par contre les centrales nucléaires...

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10 avril 2011 7 10 /04 /avril /2011 12:31

En octobre 2008, contre-coup de la crise US des subprimes, le système bancaire islandais a fait faillite et, parmi d'autres, la banque en ligne Icesave, succursale de Landsbanki, qui comptait aussi 300.000 déposants britanniques et 125.000 hollandais. Icesav et les deux autres grandes banques privées islandaises qui firent défaut (Kaupthing et Glitnir) bénéficiaient pourtant jusqu'en 2007 de la meilleure note possible des agences de notation autorisées : AAA... L'Etat islandais avait alors garanti les avoirs de ses ressortissants, mais refusait - et n'avait guère les moyens - de le faire pour les épargnants étrangers. La Grande-Bretagne et la Hollande s'en étaient chargées pour leurs citoyens respectifs, mais se retournent depuis contre l'Islande pour rentrer dans leurs frais. Les gouvernements étaient parvenus à un accord bancal qui eut obligé chaque Islandais à payer 100 € par mois pendant 8 ans... Mais le président islandais Olafur Ragnar Grimsson refusa de signer, imposant l'organisation d'un référendum. En mars 2010, les Islandais à 93% ont répondu NON.

 

Malgré les pressions de l'Union européenne, les menaces économiques et les sanctions qu'on prétend leur imposer, ils viennent de rejeter lors d'un nouveau référendum ce 9 avril 2011 une version remaniée de l'accord qui leur mettait tout de même la corde au cou jusqu'en 2048, les obligeant à payer 4,5 milliards d'euros (avec taux d'intérêt de 3%), soit 40% du PIB islandais... Leur décision sera-t-elle respectée par les gouvernements démocratiques, c'est une autre question. Dans nos pays modernes, l'avis des peuples ne compte guère. On ne redistribue pas les bénéfices, par contre les pertes oui, très démocratiquement !

 

Moralité : Méfiez-vous des mirages de "l'Espace Economique Européen" en vertu duquel les établissements financiers d'un pays ont toute liberté de s'implanter dans un autre pays d'Europe, et préférez les banques nationales : elles ne valent guère mieux mais notre Etat s'en porte encore garant.

 

"Ekki" en islandais veut dire Non. 

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1 juin 2010 2 01 /06 /juin /2010 20:59

Je délaisse mon petit blog... Fâchée aussi de ne plus pouvoir ajouter de photos...

En attendant de retrouver le temps, voici un entretien accordé à La Tribune de Genève le 19 mai 2010 par un analyste financier réputé, qui a attiré mon attention. Bonne lecture !

Et tendres pensées à xxxxxx, mon trader préféré (qui ne me lit pas)

 

*

  Un trader romand mise sur la fin de l'euro

 

Alexandre Wohlwend, patron d'Arabesque Wealth Management, en est convaincu : la monnaie européenne ne survivra pas à la crise en cours - Interview par Emmanuel Barraud

 

Pessimisme ou réalisme ? Lors du dernier "concours de prévision de taux de change" organisé à Genève par le courtier en ligne Dukascopy, Alexandre Wohlwend avait prédit un euro à 1,28 dollar, quand les autres - dont les spécialistes des grandes banques - l'attendaient entre 1,32 et 1,42. Ce jour-là, le 16 avril, il a plongé à 1,24. Un résultat dont ce gestionnaire de fortune spécialisé dans l'échange des devises (forex) n'entend pas tirer une gloire facile. "Mais certains ont pu se dire à cette occasion que, seul contre tous, je n'avais peut-être pas tout tort".

 

Tout le monde ou presque pense que la disparition de l'euro est impossible. Vous estimez au contraire qu'elle est inéluctable. Pourquoi ?

Je considère que la constitution de l’Europe autour de la monnaie unique est un non-sens politique, économique et culturel. L’Histoire a montré que toute monnaie plurinationale est vouée a exploser s’il y a des déséquilibres dans les économies qui la partagent, ce que Robert Mundell, Prix Noble d'économie en 1988, appelle le "choc asymétrique". L’euro n’échappera pas à la règle car les différences culturelles et économiques en Europe sont énormes. La crise grecque n’est que le premier symptôme.

 

Combien de temps survivra-t-il ?
Je ne veux pas me hasarder dans un pronostic chiffré, mais cela pourrait être assez rapide. J’estime qu’avant cinq ans les pays européens auront largement commencé à se retirer de la zone euro pour revenir à leur monnaie nationale.

 

Le plan de sauvetage à 750 milliards d'euros ne servira-t-il donc à rien ?
C'est une fuite en avant. On le voit à la réaction des Bourses : en ce moment l’Europe est euphorique parce qu'elle est droguée à l'endettement. Or, cette "solution" ne fait qu’augmenter la dose de drogue en créant encore plus de dettes ! Tout cet argent sera finalement ponctionné auprès des contribuables, ce qui risque d’entraîner une crise sociale importante.

 

A quoi ressemblera cette chute ?

Je prévois que celle-ci s'effectuera par paliers. L'euro restera un certain temps entre 1,20 et 1,26 dollar, puis viendra une période où il s'échangera entre 1,12 et 1,14. Enfin, si la "ligne de flottaison" historique à 1,08 dollar est rompue, alors ce sera le plongeon final. Ce qui fera le jeu des Etats-Unis.

 

Comment cela ?

Ce sont eux qui ont planifié et souhaité la création de l’euro, avec la complicité de la Communauté européenne, pour "contaminer" l’Europe avec leur concept de mondialisation et de profit maximum à court terme. Le problème, c’est qu’ils ont créé un endettement abyssal et démantelé leur industrie, rapidement imités en cela par les États européens. En outre, depuis qu’ils ont séparé le dollar de l’étalon-d’or, ils ont créé de la monnaie à tout va, jusqu’à faire baisser de 98% la valeur du billet vert par rapport à l’once d’or ! Bref le dollar est lui aussi moribond et la disparition de l’euro lui profitera en lui permettant de rester momentanément en vie.

 

Après l'euro, le dollar... Et ensuite ?
Le danger vient de Chine. Avec les 2.200 milliards de dollars que ce pays détient en bons du Trésor américain, chaque Chinois possède une créance virtuelle de 15.000 dollars envers les États-Unis... Pour l’instant, il n’est pas dans l’intérêt de la Chine de voir chuter la monnaie américaine ; elle continuera donc à augmenter ses réserves en bons du Trésor, qu’elle finira par utiliser pour acheter des pans entiers de l’industrie américaine. Et fera vraisemblablement de même, dans la foulée, avec les pays occidentaux si ces derniers ne se protègent pas par un retour à leur souveraineté monétaire et territoriale, visant à la reconstruction d’un tissu industriel, seul garant d’une stabilité économique à long terme.

Et la Suisse dans tout ça ?

On le voit déjà aujourd'hui : les pays qui s'en sortent le mieux sont ceux qui, comme le nôtre, ont conservé leur monnaie. Pour l'instant, je conseille donc aux investisseurs européens qui sont en Suisse d'y rester bien au chaud, et de parier avec nous sur la baisse - notamment - de l'euro. Les Bourses devraient beaucoup souffrir de la crise actuelle. Or, même en temps de crise, il est possible de faire fructifier son argent en se tournant vers le marché des changes, ce que nous proposons à nos clients.

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13 décembre 2009 7 13 /12 /décembre /2009 17:09
Les Russes, vous savez, sont des humains très étranges. Leurs missiles aussi sont très étranges. Dans les états-majors, on ne parle plus que de ça - non, pas la grippe du cochon !, mais... - le nouveau missile russe. Il s'est manifesté dans le ciel de Norvège dans la nuit du 9 au 10 décembre, laissant les spectateurs babas.

http://img.maxisciences.com/spirale/le-phenomene-lumineux_9548_w460.jpgTrès joli !

Et au bout de 2 minutes, ça s'est transformé en Lune noire :
http://img.maxisciences.com/spirale/la-spirale-lumineuse-s-est-attenuee-au-bout-d-environ-2-minutes_9549_w460.jpg
Devinette : Qu'est-ce que c'est ?

Réponse 1. - Damavoï, le tout nouveau missile russe.

Réponse 2. - Une soucoupe volante, pleine de Martiens.

Réponse 3. - Une mystérieuse spirale lumineuse.

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23 novembre 2009 1 23 /11 /novembre /2009 20:31
De nouveau une petite semaine en Allemagne , mais cette fois Francfort-sur-le-Main. Et la même tristesse qui vous prend qu'à Cologne, cet autre fleuron de l'art du Moyen Age rhénan rasé par les bombes en 1944. Mais à Francfort, on s'est acharné à reconstruire à l'identique, d'où cette impression étrange et émouvante d'un gothique tout neuf qui conserve tout de même à la ville beaucoup de son charme. Ajoutez à cela un quartier des affaires dont les gratte-ciel, d'une bien meilleure facture que ceux de la Défense, s'intègrent assez au paysage, des musées en veux-tu en voilà, et un magasin d'ours en peluche... Surtout les ours en peluche !

Domenico Quaglio, Vue de Francfort, 1831 (Städel)
J'étais devant... et dedans !

Bien sûr, ce n'est pas la Seine,
Ce n'est pas le bois de Vincennes,
Mais c'est bien joli tout de même,
A Göttingen, à Göttingen...
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6 septembre 2009 7 06 /09 /septembre /2009 15:37
De Glasgow aux Highlands, des terres du clan Campbell à la plaine de Stirling, une semaine dans les brumes d'Ecosse. Mission secrète, bien sûr. Et je ne bois plus que de la Guinness !

Ma photo grise
Eclaircie sur le Loch Lomond

Fougères, bruyères, ajoncs et sorbier des oiseleurs sur les Hautes Terres des ducs d'Argyll
Ajoutez-y fées et lutins, distilleries clandestines... comme un air de celtitude :
Où allez-vous camarades avec vos fusils chargés ?
- Nous tendons des embuscades. Viens rejoindre notre armée !
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4 août 2009 2 04 /08 /août /2009 20:08
En fait, l'Europe se porte comme à son habitude, mais c'est l'UE qui se meurt. On annonçait un vent d'Irlande, il est venu de l'Est : l'Allemagne, rien que ça !, vient de rejeter le Traité de Lisbonne. Dans un arrêt du 30 juin 2009, la Cour constitutionnelle allemande, qui siège à Karlsruhe, s'oppose en effet à toute perte de pouvoir du Parlement allemand, compte-tenu du manque de démocratie des institutions de l'UE. La presse française, toute entichée de sujets "de plage", n'en parle que très peu. Sans doute aussi parce que nos députés et sénateurs qui, réunis en congrès à Versailles, ont adopté la chose à la va vite le 4 février 2008, vont bientôt passer pour des neuneus.

La Cour de Karlsruhe avait été saisie de plusieurs plaintes de députés de la CSU bavaroise qui accusaient le Traité réformé européen, dit Traité de Lisbonne d'affaiblir le Parlement allemand et d'être contraire aux principes de la démocratie, si bien que les droits fondamentaux des citoyens en sont lésés. La Cour leur a donné raison et son arrêt stoppe net la procédure de ratification du traité par l'Allemagne (l'adoption était jusqu'ici en bonne voie devant le Bundestag et le Bundesrat).

Les attendus méritent d'être cités : "L'Union Européenne ne peut être réalisée sans qu'il subsiste un espace politique suffisant au sein des Pays membres qui permette l'organisation des relations économiques, culturelles et sociales. Ceci concerne en particulier les domaines qui influencent la vie des citoyens, mais aussi les décisions politiques qui dépendent étroitement de traditions établies ou qui ont déjà fait l'objet de débats et de décisions dans l'espace public des institutions démocratiques et parlementaires nationales".

En conséquence, du fait du "déficit de démocratie structurel" qui caractérise l'Union européenne, les droits de co-décision du Parlement allemand devront selon la Cour être inscrits dans la loi de manière à "garantir l'efficacité du droit de vote" des citoyens allemands et en sorte que l'Union européenne "n'outrepasse pas les compétences qui lui ont été octroyées".

Ceci revient à favoriser une reprise en main des affaires européennes par les peuples et leurs représentants élus au détriment des apparatchiks de Bruxelles. En toutes lettres : "Le Traité n'est pas assez participatif. Or nous ne pouvons bâtir l'Europe que de manière démocratique. L'Union européenne ne peut pas être seulement dirigée par des bureaucrates et des gouvernements". Selon la Cour constitutionnelle, le Bundestag et le Bundesrat ne sont pas assez associés aux transferts de compétence en direction de l'Union Européenne, ce qui constitue une violation de la Loi Fondamentale allemande.

Pour éviter que les compétences de l'Union Européenne ne soient étendues en cachette, la Cour de Karlsruhe exige que le Bundestag donne son accord en légiférant chaque fois que l'Union Européenne s'octroiera de nouvelles attributions. Jusqu'à présent, le Parlement allemand ne pouvait qu'émettre un avis ou, au mieux, exercer un droit de veto. Pour les juges constitutionnels, un tel "laissez-faire" (en français dans l'arrêt) est anticonstitutionnel.

Rappel : "Rédigé après l'échec du projet de Constitution européenne en 2005, le Traité de Lisbonne, censé rendre l'UE plus efficace et plus influente dans le monde, n'entrera en vigueur que s'il est ratifié par les 27 pays de l'UE. A ce jour, 23 pays l'ont ratifié. Son devenir est suspendu à la tenue d'un nouveau référendum en Irlande et à sa ratification complète en République tchèque et en Pologne. Pour les "élites" européennes, la ratification du Traité de Lisbonne est primordiale, parce qu'il est à 97% l'équivalent du TCE [le projet de Constitution européenne rejeté par référendum par les Français et les Hollandais] (selon son rédacteur constitutionnel, Valéry Giscard d'Estaing) et qu'il consacre le retour du § III du TCE sans en porter le titre ("la concurrence libre et non faussée qui permet la création de richesses et qui tend au plein emploi")." Ne nous réjouissons pas trop vite, la portée de l'arrêt du 30 juin sera certainement limitée... La suite ici : Renovezmaintenant67.eu.

Des signes annonciateurs : La chute de la maison Europe.
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16 mars 2009 1 16 /03 /mars /2009 21:09
Rien écrit depuis un mois. Il y a eu l'Allemagne et une grosse panne d'ordinateur, entr'autres.

Le cavalier de Bamberg
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10 janvier 2009 6 10 /01 /janvier /2009 20:26
C'est un article du Daily Express de Londres du 3 janvier 2009 qui a levé le lièvre. Sous le titre elliptique de "50 millions invités en Europe", il y est question de l'un des aspects les plus tortueux de la politique de l'Union européenne (UE) : la pression à la baisse sur les salaires des Européens par le biais de la traite humaine. La chose est déjà hautement contestable par temps de vaches grasses, mais lorsqu'elles sont maigres... Parce que, n'est-ce pas, la crise est là, avec les maux que chacun sait : faillites, licenciements, chômage, misère... Je traduis.

50 millions invités en Europe

Un centre de l'UE pour le recrutement de travailleurs migrants vers l'Europe vient d'ouvrir en secret dans l'Etat du Cap Vert en Afrique de l'Ouest. Cette agence de recrutement relève de la seconde phase du projet avalisé par Bruxelles d'attirer 50 millions de travailleurs africains supplémentaires pour les installer dans divers pays de l'Union à 27, y compris en Grande Bretagne.

L'agence de Praia, capitale de ce petit Etat insulaire frappé par la pauvreté, suit la création en octobre 2008 d'une agence comparable dans l'Etat du Mali, dans le désert africain. Le projet fait partie d'un plan controversé de l'UE visant à aider les Africains à trouver un travail légal en Europe.

Ces agences fourniront des informations sur les offres de travail dans les Etats de l'UE et dispenseront conseils et formations aux éventuels migrants. Les autorités de l'UE les présentent comme le dispositif pilote des agences qu'elles entendent mettre en place à travers les pays d'Afrique et d'Europe de l'Est.

Mais, alors que des 10aines de milliers d'Européens craignent pour leur emploi en cette période de marasme économique, l'opportunité de ce dispositif visant à attirer une nouvelle vague de migrants en Europe a été récemment remise en question par Nigel Farage, dirigeant de l'UKIP (United Kingdom Independence Party, eurosceptique) : "Que diable avons nous à ouvrir des agences de recrutement en Afrique alors que 400.000 personnes vont perdre leur emploi en Grande Bretagne dans les 6 prochains mois ?".

Matthew Elliot, de l'Association des contribuables, ajoute : "Alors que la recession commence à se faire sentir à travers toute l'Europe et que les populations affrontent les licenciements et le chômage, il est absurde que l'UE gaspille l'argent du contribuable en des projets à ce point inappropriés".

Le projet en question fait partie du grand "Plan pour la mobilité des travailleurs entre l'Afrique et l'Europe" du commissaire européen (UE) Louis Michel. Son initiative a reçu l'aval des dirigeants européens qui croient que la libéralisation du travail aidera à endiguer la marée montante de l'immigration illégale venue d'Afrique.

Le Ministère de l'Intérieur britannique insiste sur le fait que la nouvelle agence de l'UE ouverte ce mois-ci au Cap Vert n'aura pas d'incidence sur la Grande Bretagne...
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18 septembre 2008 4 18 /09 /septembre /2008 22:09
Ce que deviennent les Serbes du Kosovo, peu de gens s'en soucient aujourd'hui en France, car dans la course au victimisme, on oublie trop souvent les vraies victimes. Il existe pourtant une association humanitaire qui sauve l'honneur et fait un travail remarquable auprès des villages serbes enclavés de ce petit territoire en perdition, la Fraternité franco-serbe, dont il était déjà question ici : Entretien avec Charles-Alban Schepens, président de l'association Fraternité franco-serbe .

FFS a mené à bien en août dernier une nouvelle mission de secours et d'assistance auprès de l'hôpital pour enfants de Mitroviça et de plusieurs villages et hameaux coupés du monde, dont on trouvera le compte-rendu illustré sur le site http://fraternitefs.free.fr/CR/voyage2.htm. Extrait :

"[De Mitroviça (Nord du Kosovo)] nous repartons [plus au Sud] vers les enclaves isolées où la situation est vraiment critique et dont l’accès est risqué.

Nous atteignons la première, un petit hameau de quelques familles.
Ils n’ont l’eau courante qu’une heure par jour ; l’électricité de temps en temps.

L’un des chefs de famille que nous avions prévu de rencontrer n’est pas là. Il a été kidnappé par des Albanophones, comme nous l’explique son frère, et nous craignons le pire quant à son sort...

Ici aussi nous distribuons quelques colis particulièrement bienvenus et appréciés, et de l’argent. Nous offrons enfin des bicyclettes aux gamins, dont les visages rayonnent de joie.

Puis nous reprenons la petite route défoncée et arrivons à un village plus important, l’enclave principale que nous avions ciblée.

La veille, les Albanophones, ayant appris notre arrivée, ont passé la soirée à tirer des coups de feu autour du village.

Cette tentative d’intimidation n’empêchera pas le village de se rassembler autour de nous pour la distribution de nombreux colis. Chaque famille reçoit une somme d’argent proportionnelle au nombre d’enfants.

Puis, pendant de longues heures, nous sommes reçus par les chefs de l’enclave.

Nous discutons des besoins urgents à la veille de l’hiver. Le bois est leur seul moyen de chauffage, mais exploiter leurs propres forêts est devenu trop dangereux. Nous leur promettons d’essayer d’organiser une livraison de bois pour l’hiver prochain. [...]"

*

Pénurie de tout, insécurité permanente, menaces de mort et d'enlèvement, telle est la réalité de ce qu'on nous présente sur un ton badin et satisfait comme un "nouveau pays démocratique". L'Union européenne déverse il est vrai beaucoup d'argent sur le Kosovo, mais pas pour ses habitants serbes, visiblement.

Pour soutenir l'opération "Du bois pour l'hiver" :
FFS - ASMA
BP 80308
75723 PARIS Cedex 15
FRANCE

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18 août 2008 1 18 /08 /août /2008 22:14
Le 15 août 2008, le colonel Nils Olav, commandant honoraire de la garde du roi de Norvège, a été anobli sur ordre du roi Harald V avec rang de chevalier.


Petite précision : Nils Olav est un pingouin.
Pour tout contact, écrire au zoo d'Edimbourg (Ecosse).
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