6 août 2008
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Etrange monde que le nôtre, peuplé de géants et de microbes. Etrange monde où les microbes, les petits cancrelats punaiseux étalent leurs avis microbiques sur Stentor, quand il est mort. Alexandre Soljenitsyne est mort dimanche 3 août. Un certain Mélenchon, sénateur PS, voit en lui un homme "de droite". Vous frémissez ? Non ? Si, si, il faut frémir d'horreur ! De droite, comprendre "limite antisémite" selon les propres termes du microbe, comprendre nazi, quoi. L'horreur !
Et non seulement "de droite", mais "gavé d'honneurs" !, nous dit Môsieur le Sénateur, qui lui n'est pas gavé comme porc. Pensez-vous, la guerre, les années de travaux forcés au goulag (1945-1953), puis l'exil, trop cool la vie de Soljenitsyne ! Forcément, ce n'est pas le microscopique Mélenchon qui obtiendra jamais le prix Nobel de littérature. Citons l'éructation de ce plumitif : «L’apologie de Soljenitsyne, “grand penseur de la démocratie contre le stalinisme”, me fait mal au cœur parce que je pense à tous ces malheureux [il parle des communistes] qui, eux, dès la première heure, ont mené leur lutte sans être gavés d’honneurs, de colifichets dorés, de résidences, de protections de toutes sortes comme l’était Soljenitsyne au seul motif qu’il était de droite». C'est ça, juste parce qu'il était "de droite" ! C'est bien connu, de par chez nous, c'est tous les jours qu'on fait l'apologie des nazis. Et si je comprends bien, les cocos ont, dès la première heure, mené la lutte contre le communisme... On y avait pas encore pensé à celle-là ! Mais le microbe en a "mal au cœur". A-t-on jamais vu une raclure de microbe avoir mal au cœur ?! Les barbouilleurs ne cherchent pas la lumière, aurait dit le grand Alexandre.
Ces propos de punaises ne sont pas nouveaux non plus chez nos prétendus "intellectuels". En témoigne ce court extrait du mémoire de maîtrise de Véronique Hallereau, qui mériterait d'être enfin publié (Soljenitsyne et les médias, Paris I-Panthéon-Sorbonne, 1999) :
"Le jour de la sortie de l’Archipel du Goulag [en France], le journal [Le Monde] prépare une double page, " L’URSS en question ". A gauche, trois livres, un " violent réquisitoire " (l’Archipel), une " satire " (En quarantaine de Vladimir Maximov), un " témoignage " (souvenirs de Joseph Berger, ancien du Komintern, émigré en Israël après avoir connu la disgrâce et la prison) " lancent l’anathème contre le totalitarisme ". A droite : plusieurs autres livres d’économistes, de diplomates, de géographes, " engagés ou non " qui, " à l’inverse ", " examinent les réalités présentes du pays et en tirent des enseignements positifs ". Le totalitarisme relève du passé, du temps de Staline ; car, rassurez-vous bonnes gens, les dernières nouvelles du pays des Soviets sont particulièrement encourageantes ! Et ce sont des experts qui le disent. On se félicite d’ailleurs de " l’étonnante liberté " avec laquelle Jean Elleinstein, membre du PCF, poursuit son Histoire de l’URSS..." (cf. http://vhallereau.free.fr/)
Il n'est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir. Mais ce qui pousse nos Messieurs à enterrer au plus vite Soljenitsyne, c'est moins sa dénonciation des monstruosités du communisme, que le fait qu'il ne se soit jamais rallié à son double-inverse idéologique, j'ai nommé le consumérisme effréné sauce US, aujourd'hui dit mondialisme. Au contraire de beaucoup de résistants anti-communistes qui, par anti-communisme, se sont faits les instruments dociles de cet autre matérialisme, moins ouvertement meurtrier, mais non moins pernicieux, Soljenitsyne n'était pas de ceux qu'on manipule. Il était de la race des starets. Sa voix s'était élevée pour dénoncer les camps soviétiques, elle allait retentir contre notre Occident désincarné, vautré dans sa fange, sans honneur, ni courage. Ni le goulag, ni Las Vegas !
Je me souviens encore, enfant, écoutant religieusement avec mes parents l'entretien accordé par Soljenitsyne depuis son refuge du Vermont à la télévision française en décembre 1983. Il aimait la France et les Français, les vrais, aiment les grands hommes.
Et non seulement "de droite", mais "gavé d'honneurs" !, nous dit Môsieur le Sénateur, qui lui n'est pas gavé comme porc. Pensez-vous, la guerre, les années de travaux forcés au goulag (1945-1953), puis l'exil, trop cool la vie de Soljenitsyne ! Forcément, ce n'est pas le microscopique Mélenchon qui obtiendra jamais le prix Nobel de littérature. Citons l'éructation de ce plumitif : «L’apologie de Soljenitsyne, “grand penseur de la démocratie contre le stalinisme”, me fait mal au cœur parce que je pense à tous ces malheureux [il parle des communistes] qui, eux, dès la première heure, ont mené leur lutte sans être gavés d’honneurs, de colifichets dorés, de résidences, de protections de toutes sortes comme l’était Soljenitsyne au seul motif qu’il était de droite». C'est ça, juste parce qu'il était "de droite" ! C'est bien connu, de par chez nous, c'est tous les jours qu'on fait l'apologie des nazis. Et si je comprends bien, les cocos ont, dès la première heure, mené la lutte contre le communisme... On y avait pas encore pensé à celle-là ! Mais le microbe en a "mal au cœur". A-t-on jamais vu une raclure de microbe avoir mal au cœur ?! Les barbouilleurs ne cherchent pas la lumière, aurait dit le grand Alexandre.
Ces propos de punaises ne sont pas nouveaux non plus chez nos prétendus "intellectuels". En témoigne ce court extrait du mémoire de maîtrise de Véronique Hallereau, qui mériterait d'être enfin publié (Soljenitsyne et les médias, Paris I-Panthéon-Sorbonne, 1999) :
"Le jour de la sortie de l’Archipel du Goulag [en France], le journal [Le Monde] prépare une double page, " L’URSS en question ". A gauche, trois livres, un " violent réquisitoire " (l’Archipel), une " satire " (En quarantaine de Vladimir Maximov), un " témoignage " (souvenirs de Joseph Berger, ancien du Komintern, émigré en Israël après avoir connu la disgrâce et la prison) " lancent l’anathème contre le totalitarisme ". A droite : plusieurs autres livres d’économistes, de diplomates, de géographes, " engagés ou non " qui, " à l’inverse ", " examinent les réalités présentes du pays et en tirent des enseignements positifs ". Le totalitarisme relève du passé, du temps de Staline ; car, rassurez-vous bonnes gens, les dernières nouvelles du pays des Soviets sont particulièrement encourageantes ! Et ce sont des experts qui le disent. On se félicite d’ailleurs de " l’étonnante liberté " avec laquelle Jean Elleinstein, membre du PCF, poursuit son Histoire de l’URSS..." (cf. http://vhallereau.free.fr/)
Il n'est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir. Mais ce qui pousse nos Messieurs à enterrer au plus vite Soljenitsyne, c'est moins sa dénonciation des monstruosités du communisme, que le fait qu'il ne se soit jamais rallié à son double-inverse idéologique, j'ai nommé le consumérisme effréné sauce US, aujourd'hui dit mondialisme. Au contraire de beaucoup de résistants anti-communistes qui, par anti-communisme, se sont faits les instruments dociles de cet autre matérialisme, moins ouvertement meurtrier, mais non moins pernicieux, Soljenitsyne n'était pas de ceux qu'on manipule. Il était de la race des starets. Sa voix s'était élevée pour dénoncer les camps soviétiques, elle allait retentir contre notre Occident désincarné, vautré dans sa fange, sans honneur, ni courage. Ni le goulag, ni Las Vegas !
Je me souviens encore, enfant, écoutant religieusement avec mes parents l'entretien accordé par Soljenitsyne depuis son refuge du Vermont à la télévision française en décembre 1983. Il aimait la France et les Français, les vrais, aiment les grands hommes.