15 avril 2007
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Après les déclarations d'intention du PS et de l'UMP, voyons un peu de quoi il retourne à l'UDF. Comme précédemment, je m'en tiendrai pour l'essentiel aux questions de politique internationale, mais comme le candidat UDF est nettement moins connu que les autres, quelques mots d'abord sur François Bayrou.
Catholique de gauche, ministre de l'Education nationale de 1993 à 1997 sous les gouvernements Balladur puis Juppé, Bayrou est l'héritier politique de Valéry Giscard d'Estaing dont il a repris le parti en 1998. Il fait d'ailleurs volontiers l'éloge de la "modernité" de Giscard... Fervent partisan d'une Europe fédérale, il a fait campagne en 2005 pour le Oui à la Constitution européenne - il n'est peut-être pas inutile de le rappeler car son programme, intitulé "La France de toutes nos forces", escamote la question au profit d'une sorte de "Partisans du Non, je vous ai compris !". Pourtant, François Bayrou et son parti ont été étroitement associés au développement des institutions de l'Union européenne telles qu'elles se présentent actuellement. Sa seconde de liste aux élections européennes, Nicole Fontaine, a présidé le Parlement européen de 1999 à 2002, et Giscard lui-même est à l'origine dudit projet de constitution récemment avorté.
D'autre part, parmi les principaux soutiens à sa candidature, on peut relever quelques noms qui auraient de fortes chances de se retrouver ministres si lui-même devenait président, et qui seraient alors susceptibles d'orienter sa politique. Citons Jean Peyrelevade, qui fut directeur du Crédit lyonnais de 1993 à 2003 et présida à l'incroyable déconfiture que l'on sait : 130 milliards de francs de dette épongés par le contribuable en 1993. C'est aussi pendant son exercice à la direction de la banque qu'eut lieu l'incendie criminel du siège parisien du CL (en 1996), qu'on ne s'est jamais donné la peine d'élucider, et celui de sa succursale du Havre où les archives sont parties en fumée...
Citons aussi, et c'est plus intéressant du point de vue géopolitique, Pascal Lamy, actuel directeur général de l'Organisation mondiale du Commerce (OMC). Ancien commissaire européen au Commerce sous la très décriée Commission Prodi, Lamy s'est vu à plusieurs reprises reprocher ses positions modialistes et ultra-libérales trop favorables aux vues américaines lors des négociations sur le commerce international, ce qui n'a cependant rien d'étonnant puisqu'il est membre de plusieurs "think tank" ultra-libéraux américains (Rand Corporation, Bilderberg meeting). Je passe sur les médailles. Ajoutons juste que Pascal Lamy étant un pur produit de l'ENA, la promesse de François Bayrou de supprimer celle-ci ne paraît pas franchement crédible venant de lui. Au plus, on aurait encore un coup à la Edith Cresson envoyant Messieurs les Enarques s'aérer à Strasbourg...
Catholique de gauche, ministre de l'Education nationale de 1993 à 1997 sous les gouvernements Balladur puis Juppé, Bayrou est l'héritier politique de Valéry Giscard d'Estaing dont il a repris le parti en 1998. Il fait d'ailleurs volontiers l'éloge de la "modernité" de Giscard... Fervent partisan d'une Europe fédérale, il a fait campagne en 2005 pour le Oui à la Constitution européenne - il n'est peut-être pas inutile de le rappeler car son programme, intitulé "La France de toutes nos forces", escamote la question au profit d'une sorte de "Partisans du Non, je vous ai compris !". Pourtant, François Bayrou et son parti ont été étroitement associés au développement des institutions de l'Union européenne telles qu'elles se présentent actuellement. Sa seconde de liste aux élections européennes, Nicole Fontaine, a présidé le Parlement européen de 1999 à 2002, et Giscard lui-même est à l'origine dudit projet de constitution récemment avorté.
D'autre part, parmi les principaux soutiens à sa candidature, on peut relever quelques noms qui auraient de fortes chances de se retrouver ministres si lui-même devenait président, et qui seraient alors susceptibles d'orienter sa politique. Citons Jean Peyrelevade, qui fut directeur du Crédit lyonnais de 1993 à 2003 et présida à l'incroyable déconfiture que l'on sait : 130 milliards de francs de dette épongés par le contribuable en 1993. C'est aussi pendant son exercice à la direction de la banque qu'eut lieu l'incendie criminel du siège parisien du CL (en 1996), qu'on ne s'est jamais donné la peine d'élucider, et celui de sa succursale du Havre où les archives sont parties en fumée...
Citons aussi, et c'est plus intéressant du point de vue géopolitique, Pascal Lamy, actuel directeur général de l'Organisation mondiale du Commerce (OMC). Ancien commissaire européen au Commerce sous la très décriée Commission Prodi, Lamy s'est vu à plusieurs reprises reprocher ses positions modialistes et ultra-libérales trop favorables aux vues américaines lors des négociations sur le commerce international, ce qui n'a cependant rien d'étonnant puisqu'il est membre de plusieurs "think tank" ultra-libéraux américains (Rand Corporation, Bilderberg meeting). Je passe sur les médailles. Ajoutons juste que Pascal Lamy étant un pur produit de l'ENA, la promesse de François Bayrou de supprimer celle-ci ne paraît pas franchement crédible venant de lui. Au plus, on aurait encore un coup à la Edith Cresson envoyant Messieurs les Enarques s'aérer à Strasbourg...