19 mai 2007
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Du gouvernement français nouvellement constitué, je ne retiendrai ici qu'un nom, celui de Bernard Kouchner au Ministère des Affaires étrangères. Curieux d'ailleurs pour quelqu'un qui disait vouloir rompre avec mai 68 (je veux parler de N. Sarkozy), de nommer un soixante-huitard notoire à ce poste-clef. Kouchner a en effet été un des chefs du mouvement estudiantin du côté des carabins... Ce socialiste de 67 ans, très introduit dans les médias et que l'on nous dit populaire* - cela revient à peu près au même, - semble pourtant avoir plutôt mauvaise réputation parmi les diplomates, ceux en poste dans les Balkans notamment, depuis qu'il a été Haut représentant de l'ONU au Kosovo (juillet 1999 à janvier 2001). A moins que je ne confonde avec BHL !!! Enfin, c'est un peu le même style !
Il partage un trait de caractère avec un autre grandissime philoplope, j'ai nommé André Gluksmann : l'état d'indignation permanente. Qu'il parle en faveur des enfants affamés du Biafra ou de la libéralisation du cannabis, c'est le même ton exalté ! Autoriser le cannabis, parce que lui en a déjà fumé ; autoriser l'euthanasie parce que lui l'a déjà pratiquée - sur des blessés de guerre, au Liban et au Vietnam (il faut croire que, dans ces pays, ça ne tombe pas sous le coup de la loi)... Voilà encore un spécimen de narcissique ! Kouchner est surtout connu pour être l'un des fondateurs en 1971 de l'organisation Médecins sans frontières, qu'il a quittée depuis, et plus récemment, en 2003, pour avoir soutenu, contre la position française, les bombardements américains sur l'Irak. Poussières d'uranium et mines anti-personnelles... la joie des médecins ! Moins diffusé, son rapport sur la Birmanie, rédigé pour le compte de TotalFinaElf en septembre 2003, qui minimise l'impact de la dictature et la pratique du travail forcé pour la construction du gazoduc...
Cf. http://web.radicalparty.org/pressreview/print_right.php?func=detail&par=7685
*Il a pourtant échoué chaque fois qu'il s'est présenté devant les électeurs : dans le Nord en 1988, en Moselle en 1994, à Gardanne (Bouches-du-Rhône) en 1996...
Autant dire que je n'aime pas l'énergumène. Je ne suis pas la seule, si on en croit le texte de l'écrivain Patrick Besson publié dans sa chronique du "plateau télé" au Figaro Magazine, sans doute en 2003, mais je n'ai plus la date exacte.
par Patrick Besson
Bernard Kouchner à "Mots croisés" (France 2). Il est venu expliquer sa position pro-guerre qui lui vaut désormais, dans les rédactions parisiennes, le surnom de "bombardier sans frontières".
Il en a plein la bouche des souffrances du peuple irakien, qui n'ont sans doute jamais été aussi grandes que depuis le début de cette seconde guerre du Golfe. Sa phrase récurrente, toujours accompagnée d'un lourd soupir : "Nous n'avons rien fait."
C'est le chagrin de Kouchner : on n'en a jamais fait assez, nous autres qui ne sommes pas Bernard Kouchner. Une seule personne en a fait assez : lui. Partout où il est passé. Au Biafra, au Vietnam, au Kosovo. Je me demande même si, depuis une trentaine d'années, tout ce qui a été fait de bien sur terre ne l'a pas été par Bernard Kouchner, et si tout ce qui a été fait de mal ne l'a pas été par nous, nous tous qui ne sommes pas Bernard Kouchner. Dans les rares cas où nous avons fait quelque chose à la place de rien !
Sa chaude voix vibre. Ses yeux mouillés tremblent. Sa blondeur bizarre - pour la teinture, Bernard, je vous conseille une meilleure adresse : Michel Caro, rue de Bourgogne, Paris VIIe - ondule. Il nous le dit et nous le redit : son principal souci, c'est le peuple irakien. Comme George Bush, il veut le libérer de Saddam Hussein. Et tant pis si pour ça il faut détruire la moitié de l'Irak et tuer des centaines de milliers d'Irakiens. Les catastrophes humanitaires, ça le connaît. Il sait que c'est gérable. Pour ça, il suffit d'un avion plein de médicaments et de quelques caméras de télé. Et lui, Bernard Kouchner, au milieu. Qui fait, une fois de plus, quelque chose. Alors que nous, une fois de plus, on ne fait rien !
Entre l'ambassadeur du Royaume-Uni et l'Américaine Danielle Pletka qui, de Washington, reprochait tout simplement aux Français d'exister, Bernard Kouchner buvait du petit lait. Partisan d'une guerre qui viole le droit international et où l'on voit le pays le plus puissant du monde écraser de bombes l'un des pays les plus pauvres du monde au nom d'une démocratie qui risque fort bien d'être introuvable pendant plusieurs dizaines d'années - où en est, à propos, la démocratie afghane ? Au niveau pavot ? -, le docteur Kouchner montrait une bonne fois pour toutes que dans le maudit secret de son cœur froid et de son âme défaite, il avait renoncé au serment d'Hippocrate pour le serment d'hypocrite.
Sur sa politique serbe, voir aussi : http://geopolis.over-blog.net/article-1958752.html
Il partage un trait de caractère avec un autre grandissime philoplope, j'ai nommé André Gluksmann : l'état d'indignation permanente. Qu'il parle en faveur des enfants affamés du Biafra ou de la libéralisation du cannabis, c'est le même ton exalté ! Autoriser le cannabis, parce que lui en a déjà fumé ; autoriser l'euthanasie parce que lui l'a déjà pratiquée - sur des blessés de guerre, au Liban et au Vietnam (il faut croire que, dans ces pays, ça ne tombe pas sous le coup de la loi)... Voilà encore un spécimen de narcissique ! Kouchner est surtout connu pour être l'un des fondateurs en 1971 de l'organisation Médecins sans frontières, qu'il a quittée depuis, et plus récemment, en 2003, pour avoir soutenu, contre la position française, les bombardements américains sur l'Irak. Poussières d'uranium et mines anti-personnelles... la joie des médecins ! Moins diffusé, son rapport sur la Birmanie, rédigé pour le compte de TotalFinaElf en septembre 2003, qui minimise l'impact de la dictature et la pratique du travail forcé pour la construction du gazoduc...
Cf. http://web.radicalparty.org/pressreview/print_right.php?func=detail&par=7685
*Il a pourtant échoué chaque fois qu'il s'est présenté devant les électeurs : dans le Nord en 1988, en Moselle en 1994, à Gardanne (Bouches-du-Rhône) en 1996...
Autant dire que je n'aime pas l'énergumène. Je ne suis pas la seule, si on en croit le texte de l'écrivain Patrick Besson publié dans sa chronique du "plateau télé" au Figaro Magazine, sans doute en 2003, mais je n'ai plus la date exacte.
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Bernard Kouchner, bombardier sans frontièrespar Patrick Besson
Bernard Kouchner à "Mots croisés" (France 2). Il est venu expliquer sa position pro-guerre qui lui vaut désormais, dans les rédactions parisiennes, le surnom de "bombardier sans frontières".
Il en a plein la bouche des souffrances du peuple irakien, qui n'ont sans doute jamais été aussi grandes que depuis le début de cette seconde guerre du Golfe. Sa phrase récurrente, toujours accompagnée d'un lourd soupir : "Nous n'avons rien fait."
C'est le chagrin de Kouchner : on n'en a jamais fait assez, nous autres qui ne sommes pas Bernard Kouchner. Une seule personne en a fait assez : lui. Partout où il est passé. Au Biafra, au Vietnam, au Kosovo. Je me demande même si, depuis une trentaine d'années, tout ce qui a été fait de bien sur terre ne l'a pas été par Bernard Kouchner, et si tout ce qui a été fait de mal ne l'a pas été par nous, nous tous qui ne sommes pas Bernard Kouchner. Dans les rares cas où nous avons fait quelque chose à la place de rien !
Sa chaude voix vibre. Ses yeux mouillés tremblent. Sa blondeur bizarre - pour la teinture, Bernard, je vous conseille une meilleure adresse : Michel Caro, rue de Bourgogne, Paris VIIe - ondule. Il nous le dit et nous le redit : son principal souci, c'est le peuple irakien. Comme George Bush, il veut le libérer de Saddam Hussein. Et tant pis si pour ça il faut détruire la moitié de l'Irak et tuer des centaines de milliers d'Irakiens. Les catastrophes humanitaires, ça le connaît. Il sait que c'est gérable. Pour ça, il suffit d'un avion plein de médicaments et de quelques caméras de télé. Et lui, Bernard Kouchner, au milieu. Qui fait, une fois de plus, quelque chose. Alors que nous, une fois de plus, on ne fait rien !
Entre l'ambassadeur du Royaume-Uni et l'Américaine Danielle Pletka qui, de Washington, reprochait tout simplement aux Français d'exister, Bernard Kouchner buvait du petit lait. Partisan d'une guerre qui viole le droit international et où l'on voit le pays le plus puissant du monde écraser de bombes l'un des pays les plus pauvres du monde au nom d'une démocratie qui risque fort bien d'être introuvable pendant plusieurs dizaines d'années - où en est, à propos, la démocratie afghane ? Au niveau pavot ? -, le docteur Kouchner montrait une bonne fois pour toutes que dans le maudit secret de son cœur froid et de son âme défaite, il avait renoncé au serment d'Hippocrate pour le serment d'hypocrite.
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La phrase favorite de Bernard Kouchner : "Nous n'avons rien fait." Enfin, sauf lui.Sur sa politique serbe, voir aussi : http://geopolis.over-blog.net/article-1958752.html