14 mai 2007
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Le site trilingue MacauHub (http://www.macauhub.com.mo/pt/index.php), basé dans l'ancien comptoir portugais de Macao qui a fait retour à la Chine en décembre 1999, couvre l'actualité économique et politique des pays lusophones d'Europe, Afrique, Asie et Amérique du Sud, et notamment les relations sino-africaines. L'article dont je donne la traduction française ci-après date du 7 mai dernier. A l'heure où l'Iran est menacé de bombardement pour avoir voulu développer une industrie nucléaire civile, d'autres pays se voient fournir cette technologie clef en main... Voilà qui éclaire d'un jour singulier la question de la prolifération nucléaire, un sujet sur lequel je reviendrai prochainement.
"La nouvelle loi, a déclaré Ngandajina, définira tout ce qui concerne l'acquisition, le transport, l'emploi et le stockage de matériel radioactif dans le pays. Ce à quoi nous aspirons, c'est le développement scientifique lié au nucléaire. La formation de personnel, le développement de projets qui aident au développement économique et social du pays."
Cependant, dans le secteur de l'énergie angolais, des rumeurs circulent selon lesquelles l'initiative de la loi serait en rapport avec un plan d'installation de centrales nucléaires sur le territoire national qui bénéficie de l'appui de la République populaire de Chine, important partenaire de l'Angola et l'un des plus grands producteurs mondiaux d'énergie nucléaire.
La Chine elle-même s'est dotée d'un plan ambitieux pour augmenter sa production d'énergie électrique à partir des centrales nucléaires, qui prévoit de porter la capacité du pays à 40 millions de kilowatts en 2020, soit plus de 4 fois la capacité actuelle.
Interrogé par les journalistes, Jean-Baptiste Ngandajina a ajouté que des filons de minerai radioactif tel que l'uranium avaient déjà été identifiés dans le pays, mais il s'est refusé à préciser où.
L'année dernière, l'Angola a investi près de 650 millions de dollars dans des projets destinés à garantir la croissance de sa production énergétique, pariant surtout sur le renforcement de la capacité du réseau de distribution et sur la construction de barrages et l'augmentation de leur capacité, ce pour quoi le pays a bénéficié d'aides importantes de la Chine et du Brésil.
Parmi les principaux projets en cours de réalisation se distinguent la centrale hydro-électrique de Capanda, dont la troisième turbine, sur les quatre prévues, a été récemment mise en activité, et celle des Ganjelas, construite par l'entreprise chinoise Sino-hydro Corp, qui doit être livrée courant mai.
Selon Jean-Baptiste Ngandajina, l'orientation de la technologie nucléaire angolaise sera dans un premier temps la recherche et le développement, ainsi que des projets dans le domaine civil, à travers l'Université Agostinho Neto de Luanda. "Un laboratoire a été créé pour l'enseignement de la chaire de Physique nucléaire. Plusieurs étudiants et techniciens du Laboratoire d'analyses du Ministère des Sciences et Technologie y sont déjà inscrits en doctorat. Tout ceci pour que le pays puisse atteindre cet objectif, a dit le ministre angolais.
Jean-Baptiste Ngandajina a notamment mis en relief l'opportunité représentée par cette technologie pour la formation et la spécialisation des médecins du Centre national d'Oncologie, et pour des recherches dans le domaine des maladies animales, de la lutte contre la malaria et d'autres pathologies.
A l'heure actuelle, l'Angola poursuit aussi des travaux pour le contrôle de la pollution maritime liée à la production de pétrole et participe aux programmes de l'AIEA pour le continent africain.
Cf. http://www.macauhub.com.mo/pt/news.php?ID=3289
*
L'Angola fait ses premiers pas vers le nucléaire
L'Angola va entreprendre de devenir un producteur d'énergie nucléaire, moyen envisagé par les autorités pour augmenter de façon décisive la capacité énergétique du pays, mais déclare exclure le développement d'armes nucléaires.
"Le pays est limité dans sa production d'énergie, alors pourquoi ne pas commencer à penser à des projets qui à l'avenir puissent produire de l'énergie d'origine nucléaire ?" demandait récemment le Ministre des Sciences et de la Technologie, Jean-Baptiste Ngandajina, cité par l'agence Voz da America.
L'Angola est membre de l'Agence Internationale de l'Energie Atomique (AIEA) depuis 1999 et une loi dite Loi de l'Energie nucléaire en voie de finalisation doit bientôt passer devant le parlement angolais. Une fois celle-ci approuvée, les conditions institutionnelles seront réunies pour que le pays commence à produire de l'énergie nucléaire. Le gouvernement a cependant laissé entendre que la priorité irait d'abord à des projets de recherche et à la formation de cadres.
L'Angola fait ses premiers pas vers le nucléaire
L'Angola va entreprendre de devenir un producteur d'énergie nucléaire, moyen envisagé par les autorités pour augmenter de façon décisive la capacité énergétique du pays, mais déclare exclure le développement d'armes nucléaires.
"Le pays est limité dans sa production d'énergie, alors pourquoi ne pas commencer à penser à des projets qui à l'avenir puissent produire de l'énergie d'origine nucléaire ?" demandait récemment le Ministre des Sciences et de la Technologie, Jean-Baptiste Ngandajina, cité par l'agence Voz da America.
L'Angola est membre de l'Agence Internationale de l'Energie Atomique (AIEA) depuis 1999 et une loi dite Loi de l'Energie nucléaire en voie de finalisation doit bientôt passer devant le parlement angolais. Une fois celle-ci approuvée, les conditions institutionnelles seront réunies pour que le pays commence à produire de l'énergie nucléaire. Le gouvernement a cependant laissé entendre que la priorité irait d'abord à des projets de recherche et à la formation de cadres.
"La nouvelle loi, a déclaré Ngandajina, définira tout ce qui concerne l'acquisition, le transport, l'emploi et le stockage de matériel radioactif dans le pays. Ce à quoi nous aspirons, c'est le développement scientifique lié au nucléaire. La formation de personnel, le développement de projets qui aident au développement économique et social du pays."
Cependant, dans le secteur de l'énergie angolais, des rumeurs circulent selon lesquelles l'initiative de la loi serait en rapport avec un plan d'installation de centrales nucléaires sur le territoire national qui bénéficie de l'appui de la République populaire de Chine, important partenaire de l'Angola et l'un des plus grands producteurs mondiaux d'énergie nucléaire.
La Chine elle-même s'est dotée d'un plan ambitieux pour augmenter sa production d'énergie électrique à partir des centrales nucléaires, qui prévoit de porter la capacité du pays à 40 millions de kilowatts en 2020, soit plus de 4 fois la capacité actuelle.
Interrogé par les journalistes, Jean-Baptiste Ngandajina a ajouté que des filons de minerai radioactif tel que l'uranium avaient déjà été identifiés dans le pays, mais il s'est refusé à préciser où.
L'année dernière, l'Angola a investi près de 650 millions de dollars dans des projets destinés à garantir la croissance de sa production énergétique, pariant surtout sur le renforcement de la capacité du réseau de distribution et sur la construction de barrages et l'augmentation de leur capacité, ce pour quoi le pays a bénéficié d'aides importantes de la Chine et du Brésil.
Parmi les principaux projets en cours de réalisation se distinguent la centrale hydro-électrique de Capanda, dont la troisième turbine, sur les quatre prévues, a été récemment mise en activité, et celle des Ganjelas, construite par l'entreprise chinoise Sino-hydro Corp, qui doit être livrée courant mai.
Selon Jean-Baptiste Ngandajina, l'orientation de la technologie nucléaire angolaise sera dans un premier temps la recherche et le développement, ainsi que des projets dans le domaine civil, à travers l'Université Agostinho Neto de Luanda. "Un laboratoire a été créé pour l'enseignement de la chaire de Physique nucléaire. Plusieurs étudiants et techniciens du Laboratoire d'analyses du Ministère des Sciences et Technologie y sont déjà inscrits en doctorat. Tout ceci pour que le pays puisse atteindre cet objectif, a dit le ministre angolais.
Jean-Baptiste Ngandajina a notamment mis en relief l'opportunité représentée par cette technologie pour la formation et la spécialisation des médecins du Centre national d'Oncologie, et pour des recherches dans le domaine des maladies animales, de la lutte contre la malaria et d'autres pathologies.
A l'heure actuelle, l'Angola poursuit aussi des travaux pour le contrôle de la pollution maritime liée à la production de pétrole et participe aux programmes de l'AIEA pour le continent africain.
Cf. http://www.macauhub.com.mo/pt/news.php?ID=3289
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On sait par ailleurs que le programme de coopération de l'Union européenne pour les années 2008-2013 prévoit d'accorder 200 millions d'euros à l'Angola. Le représentant de l'UE sur place, le portugais João Gabriel Ferreira, s'est cependant refusé à préciser quels seront les domaines prioritaires auxquels l'Union européenne destine sa subvention... Il apparaît cependant qu'il s'agit de plus en plus d'investissements "de développement" et non plus d'aide à la reconstruction dans un pays qui, de 1975 à 2002, a connu la guerre civile. De là à penser qu'une partie au moins servira à financer le nucléaire, il n'y a qu'un pas.
Depuis 20 ans, l'Union européenne a versé à l'Angola 480 millions d'euros au titre de la coopération bilatérale dont 180 millions ces cinq dernières années. Aux crédits de coopération et aux projets financés directement par la Commission européenne, il faut ajouter les sommes accordées par Bruxelles dans le cadre de sa coopération avec des organismes régionaux tels que la Communauté de développement de l'Afrique Australe (SADC) et la Communauté des pays de langue portugaise (CPLP) dont il est plus difficile d'évaluer quelle part exacte est revenue à l'Angola.
Voir aussi, sur l'affaire des ventes d'armes à l'Angola :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_des_ventes_d%27armes_en_Angola
Depuis 20 ans, l'Union européenne a versé à l'Angola 480 millions d'euros au titre de la coopération bilatérale dont 180 millions ces cinq dernières années. Aux crédits de coopération et aux projets financés directement par la Commission européenne, il faut ajouter les sommes accordées par Bruxelles dans le cadre de sa coopération avec des organismes régionaux tels que la Communauté de développement de l'Afrique Australe (SADC) et la Communauté des pays de langue portugaise (CPLP) dont il est plus difficile d'évaluer quelle part exacte est revenue à l'Angola.
Voir aussi, sur l'affaire des ventes d'armes à l'Angola :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_des_ventes_d%27armes_en_Angola