26 avril 2007
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Selon le quotidien El Pais, les services de sécurité espagnols ont récemment prévenu leur gouvernement du risque accru d'attentats en France et en Espagne depuis que l'ancien GSPC algérien (Groupe salafiste pour la prédication et le combat) s'est affilié à la nébuleuse Al-Qaïda et s'est rebaptisé "Al-Qaïda Maghreb" : "Cette organisation dispose d'un réseau de militants sur le territoire espagnol, où ils sont de plus en plus actifs et de plus en plus dangereux" (El Pais, 22 avril 2007). Le journal ajoute que "la France et l'Espagne sont les deux pays les plus menacés et les plus pénétrés par ce groupe" dont le regain d'activité s'est déjà traduit par plusieurs attentats en Afrique du Nord (le dernier en date à Alger, le 11 avril dernier, a fait 33 morts et 200 blessés).
La radio espagnole Cadena Ser, se fondant sur les conclusions d'un rapport des services secrets, précisait le 23 avril que le réseau terroriste pourrait être tenté de passer à l'action en France avant le second tour de l'élection présidentielle, prévu le 6 mai. En janvier 2007, Abdel Kader Droukdel, alias Abou Moussab Abdelouadoud, chef de l'ex-GSPC, proférait déjà des menaces directes à l'encontre de la France et invitait les Algériens à s'en prendre aux Français...
On se souvient que le terrorisme algérien est responsable des deux séries d'attentats qui avaient ensanglanté Paris en septembre 1986 (culminant avec celui perpétré rue de Rennes devant le magasin Tati) et en juillet et octobre 1995 (dans les stations du RER Saint-Michel et Orsay). D'où l'idée saugrenue d'une note "donnant la conduite à tenir en cas d'alerte à la bombe" qui a germé un beau matin de juin 1999 au sein d'un grand établissement public français. Je vous la livre tel quel et je peux vous garantir que l'exemplaire qu'on m'en a remis il y a quelques jours est parfaitement authentique...
...La sécurité n'incombe pas seulement aux forces de l'ordre, elle est également l'affaire de tous. Mais loin de céder à la psychose, chacun d'entre nous doit se sentir pleinement investi d'une responsabilité personnelle pour répondre à cette menace.
Gardons en mémoire que la menace la plus grave ne fera jamais l'objet d'un avertissement préalable car pour les réseaux terroristes les plus durs, le but étant d'obtenir le résultat le plus calamiteux, mieux vaut que personne n'en sache rien avant.
Si la menace s'exprime, elle relève soit d'une possibilité réelle, soit d'une origine trouvant ses sources dans la débilité de son auteur : la difficulté étant de faire la différence.
Dans le cas d'une alerte à la bombe, l'appelant cherchera à toucher un décideur, un responsable pour exercer sur lui le chantage ou l'action psychologique choisie ; dans le second cas, le coup de téléphone sera très bref, passé "à n'importe qui" avec son auteur en position de spectateur curieux des conséquences.
Le rôle de celui qui va recevoir le coup de téléphone est donc fondamental à double titre :
1. C'est lui qui va permettre, de par son jeu, de soutirer le maximum d'informations sur l'appartenance probable de l'auteur au groupe des possibles ou au groupe des fantaisistes, pour tenter de localiser l'engin explosif et de déterminer sa nature, son volume, son emplacement, etc...
2. ...saisir aussitôt le Service de la Sûreté, au poste n° ..., pour traitement de l'affaire.
3. ...prévenir aussitôt M. ... ou, en cas d'empêchement de ce dernier, M. ..., responsable de la Sûreté, à charge pour ces derniers de prendre toutes les mesures qui s'imposeront et de prévenir les responsables du Service de la Sûreté...
Comment jouer ce rôle efficacement :
1. Suivant le type de l'appareil téléphonique, identifier l'origine de l'appel : interne ou externe.
2. Prendre des notes écrites au fur et à mesure et susciter si possible l'écoute d'un collègue ou l'enregistrement de la communication.
3. Apprécier le sexe de l'appelant, son niveau d'âge, son niveau social, noter l'accent d'origine (attention aux simulations), est-il seul ou en compagnie d'autres personnes ?
4. Noter tout autre signe utilisable : musique, bruit de fond, le lieu d'appel peut-il être défini : gare, cabine, magasin, aéroport.
5. Faire parler l'intéressé le plus longtemps possible. S'il ne répond pas, possibilité de message enregistré, s'il répond, recherche d'appartenance à une entité nationale ou ethnique et de comportement psychologique (psychopathes de tous genres) ou idéologique (appartenance à une mouvance terroriste).
6. Demander tous les détails possibles sur le lieu d'implantation de la bombe, ses caractéristiques techniques : poids, explosif, moment de l'explosion, le moyen de son entrée sur le site. Cela permet de faire hésiter l'appelant qui, pour la plupart de temps, reste une menace générale en fait non réalisée (opération bluff). (sic)
7. Interroger l'appelant sur lui-même : qui est-il, est-il marié, a-t-il des enfants, etc... Des fiches établies, archivées, permettront des comparaisons, dons (sic) d'établir ou non des liens de similitudes avec les différents appels dans le temps. Les notions de jours et d'heures sont significatives du type de l'appelant.
Dès la fin de l'appel, le Service de la Sûreté, en la personne du plus haut responsable sur place, sera obligatoirement saisi.
Décision d'évacuation :
Celui-ci informera le Directeur ... ou le Directeur de permanence en lui donnant sa position motivée en aide à la décision à prendre...
Si l'alerte est jugée sérieuse, voire plausible, il pourra être décidé d'évacuer les lieux. Dans ce cas, il conviendra :
- d'interdire toute nouvelle entrée, autre que de service,
- de fouiller les lieux après évacuation totale,
- de baliser les accès et itinéraires d'intervention éventuels...
La radio espagnole Cadena Ser, se fondant sur les conclusions d'un rapport des services secrets, précisait le 23 avril que le réseau terroriste pourrait être tenté de passer à l'action en France avant le second tour de l'élection présidentielle, prévu le 6 mai. En janvier 2007, Abdel Kader Droukdel, alias Abou Moussab Abdelouadoud, chef de l'ex-GSPC, proférait déjà des menaces directes à l'encontre de la France et invitait les Algériens à s'en prendre aux Français...
Voici l'animal ! (à droite)
On se souvient que le terrorisme algérien est responsable des deux séries d'attentats qui avaient ensanglanté Paris en septembre 1986 (culminant avec celui perpétré rue de Rennes devant le magasin Tati) et en juillet et octobre 1995 (dans les stations du RER Saint-Michel et Orsay). D'où l'idée saugrenue d'une note "donnant la conduite à tenir en cas d'alerte à la bombe" qui a germé un beau matin de juin 1999 au sein d'un grand établissement public français. Je vous la livre tel quel et je peux vous garantir que l'exemplaire qu'on m'en a remis il y a quelques jours est parfaitement authentique...
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Alerte à la bombe
...La sécurité n'incombe pas seulement aux forces de l'ordre, elle est également l'affaire de tous. Mais loin de céder à la psychose, chacun d'entre nous doit se sentir pleinement investi d'une responsabilité personnelle pour répondre à cette menace.
Gardons en mémoire que la menace la plus grave ne fera jamais l'objet d'un avertissement préalable car pour les réseaux terroristes les plus durs, le but étant d'obtenir le résultat le plus calamiteux, mieux vaut que personne n'en sache rien avant.
Si la menace s'exprime, elle relève soit d'une possibilité réelle, soit d'une origine trouvant ses sources dans la débilité de son auteur : la difficulté étant de faire la différence.
Dans le cas d'une alerte à la bombe, l'appelant cherchera à toucher un décideur, un responsable pour exercer sur lui le chantage ou l'action psychologique choisie ; dans le second cas, le coup de téléphone sera très bref, passé "à n'importe qui" avec son auteur en position de spectateur curieux des conséquences.
Le rôle de celui qui va recevoir le coup de téléphone est donc fondamental à double titre :
1. C'est lui qui va permettre, de par son jeu, de soutirer le maximum d'informations sur l'appartenance probable de l'auteur au groupe des possibles ou au groupe des fantaisistes, pour tenter de localiser l'engin explosif et de déterminer sa nature, son volume, son emplacement, etc...
2. ...saisir aussitôt le Service de la Sûreté, au poste n° ..., pour traitement de l'affaire.
3. ...prévenir aussitôt M. ... ou, en cas d'empêchement de ce dernier, M. ..., responsable de la Sûreté, à charge pour ces derniers de prendre toutes les mesures qui s'imposeront et de prévenir les responsables du Service de la Sûreté...
Comment jouer ce rôle efficacement :
1. Suivant le type de l'appareil téléphonique, identifier l'origine de l'appel : interne ou externe.
2. Prendre des notes écrites au fur et à mesure et susciter si possible l'écoute d'un collègue ou l'enregistrement de la communication.
3. Apprécier le sexe de l'appelant, son niveau d'âge, son niveau social, noter l'accent d'origine (attention aux simulations), est-il seul ou en compagnie d'autres personnes ?
4. Noter tout autre signe utilisable : musique, bruit de fond, le lieu d'appel peut-il être défini : gare, cabine, magasin, aéroport.
5. Faire parler l'intéressé le plus longtemps possible. S'il ne répond pas, possibilité de message enregistré, s'il répond, recherche d'appartenance à une entité nationale ou ethnique et de comportement psychologique (psychopathes de tous genres) ou idéologique (appartenance à une mouvance terroriste).
6. Demander tous les détails possibles sur le lieu d'implantation de la bombe, ses caractéristiques techniques : poids, explosif, moment de l'explosion, le moyen de son entrée sur le site. Cela permet de faire hésiter l'appelant qui, pour la plupart de temps, reste une menace générale en fait non réalisée (opération bluff). (sic)
7. Interroger l'appelant sur lui-même : qui est-il, est-il marié, a-t-il des enfants, etc... Des fiches établies, archivées, permettront des comparaisons, dons (sic) d'établir ou non des liens de similitudes avec les différents appels dans le temps. Les notions de jours et d'heures sont significatives du type de l'appelant.
Dès la fin de l'appel, le Service de la Sûreté, en la personne du plus haut responsable sur place, sera obligatoirement saisi.
Décision d'évacuation :
Celui-ci informera le Directeur ... ou le Directeur de permanence en lui donnant sa position motivée en aide à la décision à prendre...
Si l'alerte est jugée sérieuse, voire plausible, il pourra être décidé d'évacuer les lieux. Dans ce cas, il conviendra :
- d'interdire toute nouvelle entrée, autre que de service,
- de fouiller les lieux après évacuation totale,
- de baliser les accès et itinéraires d'intervention éventuels...
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Application. Imaginons la situation. Vous vous appelez Zéphyrin Zébulon, fonctionnaire zélé. Le téléphone sonne...
Mohamed Bîn-Bîn, terroriste : P'tain, tu décroches ?
ZZ : Ministère de..., j'écoute.
MBB : Ouaih ! Au nom du groupe Allalah des excités du Jihad...
ZZ : Bonjour, Monsieur le terroriste.
MBB : ...j'revendique l'attentat...
ZZ : Certainement. Puis-je vous demander votre sexe ?
MBB : Quoi ? Qu'est-ce tu m'causes de sexe, toi, hé, bâtard !
ZZ : Euh... Au son de votre voix, je déduis que vous êtes de sexe masculin. Je le note.
MBB : Ouaih ! J'te revendique l'attentat là !
ZZ : Et, vous êtes marié ?
MBB : ???!!!
Bip, bip, bip...
Application. Imaginons la situation. Vous vous appelez Zéphyrin Zébulon, fonctionnaire zélé. Le téléphone sonne...
Mohamed Bîn-Bîn, terroriste : P'tain, tu décroches ?
ZZ : Ministère de..., j'écoute.
MBB : Ouaih ! Au nom du groupe Allalah des excités du Jihad...
ZZ : Bonjour, Monsieur le terroriste.
MBB : ...j'revendique l'attentat...
ZZ : Certainement. Puis-je vous demander votre sexe ?
MBB : Quoi ? Qu'est-ce tu m'causes de sexe, toi, hé, bâtard !
ZZ : Euh... Au son de votre voix, je déduis que vous êtes de sexe masculin. Je le note.
MBB : Ouaih ! J'te revendique l'attentat là !
ZZ : Et, vous êtes marié ?
MBB : ???!!!
Bip, bip, bip...