Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

  • : Géopolis
  • : Géopolis est consacré à la géopolitique et à la géostratégie : comprendre la politique internationale et en prévoir les évolutions, les conflits présents et à venir, tel est le propos, rien moins !
  • Contact

Profil

  • Mélusine

Géopolis

Par ces temps troublés, l'actualité géopolitique inquiète et déconcerte. Les clefs nous manquent souvent pour en appréhender les facteurs d'évolution décisifs. Et en cette matière, les médias communs informent à peu près aussi mal qu'ils sont mal informés. On nous parle beaucoup de "mondialisation", mais la compréhension des désordres mondiaux n'en paraît pas tellement meilleure et les désordres eux-mêmes persistent, redoublent même... Bien sûr, Géopolis n'a pas la prétention de tout savoir et de tout expliquer. Nous tenterons simplement ici avec ceux qui voudront bien nous rejoindre de contribuer à la réflexion, d'éclairer certaines questions d'actualité en apportant des informations passées inaperçues ou des témoignages de première main, et aussi de prendre un peu de distance pour ne pas trop nous laisser impressionner par l'impact immédiat des événements. A qui s'adresse Géopolis ? A nous tous, simples citoyens, parce qu'en nos pays réputés démocratiques, nous sommes à l'origine de choix cruciaux : par le vote, c'est nous qui portons au pouvoir des hommes dont les décisions (ou les indécisions) feront le monde de demain, les guerres, la vie et la mort des pays et des peuples... C'est bien sérieux tout ça ! - Oui, le sujet est sérieux, mais les manières de l'aborder peuvent ne pas l'être toujours. Il sera donc aussi question de traités d'art militaire, de la formation des chefs d'Etat, de romans d'espionnage ou de cinéma...

Recherche

Archives

26 juillet 2009 7 26 /07 /juillet /2009 12:25
Il était récemment question ici de colonialisme, à tort à mon sens ( Dialogue avec nos lecteurs ). Mais en voici un cas d'école : la visite officielle du Gringo en Afrique et l'accueil toujours folklorique et tellement spontané que les potentats locaux lui concoctent. "Quelle joie de vivre, ces Africains !", et autres phrases-clichés toutes faites. Cela se passe durant la Seconde Guerre mondiale, dans un village du Rwanda. La rencontre du puritanisme baptiste, témoin de Jéhovah en plus, avec l'espièglerie des femmes autochtones, j'imagine la tête du général... Tordant ! Et puis, bien fait ! La morale de l'histoire ? On peut en tirer de toutes sortes sur la diversité culturelle. J'en retiendrai une en forme de lapalissade : L'étranger n'est pas chez lui chez les autres !

*
Une visite au Rwanda

Le général Eisenhower s'apprêtait à aller passer ses troupes en revue au Rwanda. Le gouverneur local tenait à ce que toutes les femmes africaines se tiennent sur le bord de la route de terre battue lorsque le général passerait dans sa jeep et poussent des cris de bienvenue en agitant les bras. Le seul problème, c'est que les femmes indigènes ne portaient pour tout vêtement qu'un collier de perles de couleur et, quelquefois, une mince lanière de cuir autour de la taille.

Impossible, donc. Le gouverneur appela le chef de la tribu et lui exposa l'affaire. "Tout ira bien", dit l'homme. Si le gouverneur pouvait fournir quelques dizaines de blouses et de jupes, il se faisait fort de veiller à ce que les femmes s'en revêtent pour cet événement. Le gouverneur et les missionnaires procurèrent les vêtements.

Le jour de la grande parade, néanmoins, on découvrit, quelques minutes à peine avant que la jeep d'Eisenhower ne fît son apparition sur la route, que les femmes africaines portaient les jupes, mais pas les blouses, qu'elles avaient laissées chez elles, car elles ne leur plaisaient pas. Et elles étaient là, bien rangées des deux côtés de la route, en jupe mais les seins nus, et pas de sous-vêtements, pas un fil de plus sur elles.

En entendant cela, le gouverneur faillit avoir une attaque. Il tança le chef de tribu, qui lui certifia avoir parlé avec la déléguée des femmes et avoir reçu d'elle l'assurance que celles-ci étaient d'accord pour se couvrir les seins à l'arrivée du général.
- Tu en es sûr ? hurla le gouverneur.
- Parfaitement sûr.

Il était trop tard pour discuter. On ne peut donc qu'imaginer la réaction du général Eisenhower quand, à l'arrivée de sa jeep, les femmes aux seins nus soulevèrent l'une après l'autre leur jupe dans un geste gracieux pour s'en couvrir le visage.

(Extrait de C.P. Estès, Femmes qui courent avec les loups, 1992)
Partager cet article
Repost0

commentaires

S
Enorme ce post Mélusine !!!  Ike en virée chez les Tustis en pleine Seconde guerre mondiale, c'était avant ou après que les soucoupes volantes du IIIe Reich soient allées sur Mars ? Au moins j'aurai appris un truc que ni les missionaires belges qui régentaient la contrée, ni même Bernard Lugan dans son "Histoire de l'Afrique" n'ont jamais raconté.Faute d'être crédible, cette histoire est néammoins amusante
Répondre
M
<br /> Bah, maintenant que tu le dis... En fait, c'est un souvenir d'enfance de l'auteur, une anecdote lue dans un journal de l'époque, selon elle. Si c'est réel ou inventé, exact ou déformé... C'est vrai<br /> que venant d'une féministe, titulaire d'un "doctorat en études multiculturelles" et conteuse à ses heures...<br /> <br /> Mais, moi, je pense que c'était juste avant l'annexion de Mars par les soucoupes du Reich.<br /> <br /> <br />